Dans le silence oppressant de sa chambre, elle
Dans le silence oppressant de sa chambre, elle n'entend que son cur qui bat. Lentement, régulièrement. Des battements apaisés. Ses mêmes battements qui, il y a quelques minutes à peine, tambourinaient dans sa poitrine lui donnant l'impression terrifiante que son cur allait transpercer son corps pour s'évader. Sa respiration faible et lente se cala sur ce bruit rassurant. Couchée, face au mur, le dos à cette pièce qu'elle avait aimé mais qui aujourd'hui ne représentait plus rien, sur le ventre, les yeux clos, elle laissait ses pensées dériver
Penser à un maximum de choses pour éviter de se fixer sur un sujet qui la ferait trop réfléchir et se perdre dans les méandres d'une explication qu'elle ne trouverait pas
Sa décision était prise. Trop de mal avait été fait, elle ne pouvait plus en voir, ni en être le principal objet. La souffrance, elle connaissait, son calvaire n'avait que trop duré. Elle ne voulait plus ressentir de peur au moindre bruit nocturne, et se demander encore quel drame allait encore se produire.
Elle se leva lentement, se déshabilla et rentra dans la salle de bains. Elle alluma les deux grosses bougies parfumées et se glissa dans la baignoire remplie. L'eau lui procura sa dernière sensation d'apaisement. La fin était proche, elle se sentait bien et ne voulait qu'une seule chose maintenant, dormir . Dormir, en espérant rêver