Fnac vs Moi
Je mène un terrible combat de tous les instants, celui de la résistance. Résistance à la tentation, au vice, au pêché, à l'enfer. Il y a des choses face auxquelles on est impuissant. Quand je vais à la Fnac par exemple, c'est ce qu'il m'arrive, je deviens soudainement impuissante. Je perds tous mes moyens et je me retrouve à errer parmi tous ces rayons remplis, qui prononcent mon nom en susurrant doucement…
J'arrive dans la zone des cds, je m'y sens happée, puis ce sont les logiciels, jeux et micro-informatique qui m'attirent sans que je ne puisse me défendre. Les télés et écrans plasma monumentaux qui diffusent tous la même chose, mais qu'est ce qu'ils brillent. Rien que celui là, je le met chez moi, ça prend un mur entier. Mais le pire, le pire c'est quand j'arrive vers le rayon des dvds et des livres, alors là, une véritable lutte s'engage. Les personnages des jaquettes et couvertures me suivent des yeux partout, ils crient et espèrent à chaque instant que ma main va se tendre pour les attraper. Ils lancent des lianes et des lassos pour me diriger vers eux et ainsi me contrôler. Je me sens perdue, ils vont m'attraper, je crie et implore une solution. Et là, je sens bien que la fin pour moi est proche, ils crient tous ensemble dans un murmure rodé à la perfection : "achète-nous, achète-nous, achète-nous" tel un chant démoniaque rythmé.
Ayant une âme de nature généreuse et aimante envers mon prochain, je me dois d'en sauver quelque uns, c'est ainsi que ma main attrape au hasard dvd, cd, livre et autre sans opposer aucune résistance, elle est bizarrement devenue incontrôlable.
J'ai perdu.
Finalement ma main aura fait des choix judicieux : le dernier album de Franz Ferdinand, le dvd édition prestige de Charlie et la Chocolaterie et Donnie Brasco.
Heureusement pour elle, sinon je me serais sentie obligée de revenir pour en sauver d'autres plus intéressants.