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Revoir un Printemps
23 octobre 2006

Eclosion

Ca matin, couchée seule en travers du lit, le store baissé et la fenêtre légèrement ouverte, je savais qu'il faisait gris et que certainement il pleuvait. Je l'ai senti aux bruits de la ville, elle me parle parfois. Elle était calme, silencieuse. Cette sensation m'a donné envie de rester couchée toute la journée, sans rien allumer que ma petite lampe. Pas de télé, pas de pc, juste des livres enfait. Je pourrais faire ce genre de truc. J'aimerais pouvoir le faire.

J'avais raison, il pleut bien aujourd'hui. Finalement je me suis levée parce que je le devais. Quand on est adulte, on doit. Quand on est enfant, on peut. Le temps du pouvoir est fini, celui du devoir ne fait que commencer.
Des fois, ça me pèse. Mais j'me dis qu'il faut bien faire avec. Que tout le monde fait avec.

On fait rarement ce qu'on veut au moment où l'on veut. On attend de pouvoir le faire. La vie ne nous donne pas toujours ce qu'on veut. Je voudrais des gens qui comprennent ce que je dis, qui réagissent comme je le veux. J'ai compris depuis longtemps que dans la vie, ça se passait pas comme ça. Je croyais que sur les blogs, c'était différent. Mais non, il y en a toujours qui seront à côté de la plaque, venus pour détruire, nuire. Dans la vie, je les évite, ou quand ils sont trop envahissants je m'énerve. Ici, désormais ça sera pareil.
Parce que même si c'est public, c'est aussi privé. Et que quand un con entre chez vous, vous lui dites de dégager. Ici, ça sera pareil.

Mais je ne pouvais que revenir. Rien que pour le défi, de dire par de l'écrit des choses que l'on ne peut que écrire ou que dire à l'oral. Arriver à se faire comprendre quand même.
Et puis parce que l'écrit c'est aussi ma vie et qu'un journal intime ne me suffit plus. Parce que j'ai besoin d'autre chose, d'interactions et de rencontres. Parce que j'aime ceux que j'ai trouvé au gré de mes heures passées sur le net. Parce que je ne vais pas partir parce quelqu'un m'a vexé, ou déplut. Je n'ai pas l'habitude de me soumettre, de fuire. Je préfère la lutte. Jusqu'au moment où celle-ci me tuera.

Mais pour l'instant, je suis vivante, bien décidé à pas me laisser faire. Et bien décidé à revenir et à prendre plaisir. Pas être obligée d'écrire. Je veux ressentir le manque. Ca me stimule.

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Commentaires
P
Finalement quand on se rend compte qu'on écrit un peu trop pour les autres...c'est qu'on fait fausse route...qu'on s'est éloigné des principes de départ..parce qu'écrire avant tout pour ma petite gueule à moi,c'était un de mes principes.
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Z
PetiteConne : je crois que j'ai eu tendance à oublier que c'était un espace privé, MON espace privé. C'est chose réparée :)<br /> <br /> SPirit : tes longs commentaires m'avaient manqué (et je suis très sérieuse quand je dis ça)<br /> Contente que mes phrases te plaisent :)<br /> Ne t'excuse pas car pour l'instant tu n'a rien dis qui aurait pu me blesser ou me vexer.<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi mais j'ai choisi cette opposition pouvoir/devoir parce qu'elle me semble très symbolique et assez forte sur le sens que je voulais donner à ma phrase. C'est certes simplifié. Etre adulte c'est autre chose que simplement du devoir mais la différence entre l'enfance et l'adulte est forte. C'était plus pour illustrer (et puis je trouve la phrase assez jolie ;)<br /> Parfois c'est la vérité mais parfois les gens se trompent et blessent inutilement. Je crois être en droit de lutter contre ça. <br /> Bien sur quand il s'avère que le "reproche" est vrai, la lutte c'est contre soi, dans la tentative de combattre ce qu'on pense.<br /> <br /> T'es pas clair mais je crois que j'arrive à comprendre ;)<br /> Mais non recommence ! enfin continues plutôt.<br /> Quant à Nietzsche je te souhaite bien du courage ! lol<br /> <br /> FrancQ : te gênes pas pour venir ici, y a de la place on va se serrer un peu ! :D
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S
Ouais...désolé.<br /> Je recommencerai plus, promis...<br /> Faut que j'arrête de tenter d'essayer de comprendre Nietsche... Ces lectures diluent ce qui reste de mon cerveau...<br /> <br /> Peace. SPirit, ce con.
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F
Spirit, très en forme dans ce commentaire !-) Décidément, j'aime bien venir ici ! Bises
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S
Moi, ce que j'adore, c'est "Quand on est adulte, on doit. Quand on est enfant, on peut. Le temps du pouvoir est fini, celui du devoir ne fait que commencer".<br /> Ah ben putain.<br /> Ca fait du bien d'attendre pour des putaaaains de phrases, phases comme ça.<br /> Le vulgaire, c'est naturel.<br /> <br /> sinon, j'espère que tu me diras si j'ai rien capté ou je te blesse ou quoi...D'avance, tu sauras que ce n'est pas fait intentionnellement...<br /> J'espère ne te l'avoir jamais fait...Si tel est le cas, je m'en excuse...<br /> <br /> Par contre, être adulte, selon mon con d'avis, ne se résume pas seulement au devoir et à l'abandon du pouvoir. C'est le pouvoir du devoir.<br /> C'est à dire que même si c'est un état subi, l'âge adulte nous met face à nous même.<br /> Il est de notre devoir, de n'assumer le devoir que par notre pouvoir.<br /> En un peu plus clair...On doit choisir son devoir pour ête adulte.<br /> C'est souvent le devoir qui s'impose à nous, mais l'âge adulte nous met face à nos responsabilités.<br /> <br /> Il faut parfois faire face à nos détracteurs et à notre conscience pour nos affranchir du devoir.<br /> C'est difficile, c'est blessant, mais c'est la vérité.<br /> Et je crois que tu parlais aussi de cette lutte dernièrement.<br /> quand on lutte, c'est malheureusement (et j'en fais les frais) d'abord contre soi mm.<br /> <br /> Je sais, je ne suis pas du tout clair...<br /> Mais c'est moi....<br /> <br /> Peace. SPirit, ce con.
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P
C'est tout à fait avec cet état d'esprit que je suis revenue sur mon blog hier.<br /> "Parce que même si c'est public, c'est aussi privé."<br /> Ouais,c'est tout à fait ça.
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