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Revoir un Printemps
18 août 2007

C'est pas toi, c'est moi. Ou l'inverse

J’ai lavé mes cds pleins de poudre bleue pour relever les empreintes seulement aujourd’hui. C’est pour dire le temps qu’il m’aura fallut pour y arriver. Laver les empreintes, leurs marques, laver pour passer à autre chose. Et encore, je ne sais pas si laver sera suffisant. Mais c’est déjà un début.
Quand j’ai entendu au bout du téléphone, mon grand-père me dire qu’on avait été cambriolé, ca m’a fait comme la fois ou je me suis faite larguée, comme la fois ou il m’a dit qu’il avait eu son accident et qu’il était à l’hôpital. Le même sentiment, la même sensation glacée que tout, brutalement s’écroule et que l’angoisse prend le dessus. Une angoisse sourde, muette et violente. On n’entend plus rien que sa propre douleur. Les autres ont beau hurler que c’est débile ou qu’ils vont vous aider, on entend plus rien. Vraiment.
Et c’est dur, parce qu’on reste dans un état semi-conscient, catatonique, abruti, ou on a ni envie de parler, ni envie de rire, on se demande même si on y arrivera de nouveau un jour, lointain.
C’est peut-être trop fort, injustifié mais j’ai ressenti ce foutu cambriolage de cette façon-là, précisément.
Et c’est pour ca que ca a été très dur. Parce que quelque soit le truc auquel je pouvais penser, ca me ramenait à ca, tout me ramenait à ca. Et c’est bizarre comme du coup, on voit plus rien d’autre que ca. Le compteur est subitement bloqué. L’horloge d’Harry Potter devait affichée « profonde déprime ». Et c’était pas pour rire. Même si j’aurais préféré.
Alors du coup, pour passer à autre chose et surtout pour effacer le passage de ces hommes en noir dans ma chambre, dans ma vie. J’ai entrepris un changement de ma chambre. Je suis pas allée jusqu'à refaire la peinture mais j’ai changé les meubles de place, du moins ceux que je pouvais. J’ai enlevé des trucs, j’ai trié, j’ai acheté. Et oui faut être riche quand on se fait cambrioler puisqu’il faut tout racheter, voire même plus. J’ai tout lavé aussi, moquette, vêtements, coussins, meubles, fenêtres, rideaux. Je me suis prise pour Bree Van de Kamp et c’est assez efficace.
Tout n’est pas fini mais le changement se voit déjà, aussi sur moi. Ca va parce que je me dis qu’il faut que ca aille et que de toutes façons, j’ai pas tellement le choix. Et puis, l’abattement c’est pas pour moi.
On relève la tête, on relève ses manches et on passe à autre chose. Même si c’est un peu lent en ce moment, ca vient.

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Commentaires
C
Mmh pas drôle ça...<br /> Un cambriolage ça laisse toujours des traces, c'est un peu comme un viol d'ailleurs, et tu le décris bien, on en ressent les mêmes symptômes. Je compatis car je sais ce que c'est. On a été cambriolé deux fois... la nuit, pendant qu'on dormait et ça c'est pire que tout, se dire qu'ils ont put fouiller dans ta vie et la voler alors que tu te trouvais dans la pièce à coté c'est une sensation de vulnérabilité insupportable. Même si depui ma maison s'est transformé en fort Knox, il ne faut pas céder à la paranoïa ni à la déprime.<br /> <br /> Bon courage pour la suite :s
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C
C'est pour ça que j'ai hésité à envoyer un mail, que ça ne serve à rien... <br /> En tout cas, je pense que tu as raison, l'abattement ne te vas pas !!!!
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