Tristana
J’avance. Je tombe. Je me relève, parce qu’il faut bien. Je marche. Je m’écroule dans la boue, c’est le lot de tous.
Je bois la tasse.
Non je radote pas encore. Non tout va très bien (ou presque). Je constate.
Mon copain m'a dit que ma soirée d’anniversaire était bizarre, qu’il y avait une drôle de relations avec mes parents, que mon père et ma sœur avaient pas été très sympas et que moi je lui parlais trop sèchement (à ma sœur). Alors j’ai réfléchi. C’était la première fois qu’il me disait quelque chose comme ça. Au moins, ça me permet de voir. Mieux voir pour mieux soigner.
Je cherche quelque chose à faire. C’est pas simple.
Voir un psy.
Ne servirait à rien.
Sinon mon anniversaire était sympa.
Je remercie les gens qui ne m’aiment pas de ne pas m’avoir souhaité mon anniv, ça m’a évitera d’avoir à faire à de l’hypocrisie. Et je ne remercie pas ceux qui me l’ont souhaité et qui ne sont pas là quand j’ai besoin d’eux.
C’était la minute remerciement. Tiens mon mémoire n’en contient pas.
Ma foi, à qui je pourrais dire merci ? à part à ma prof qui me dit que je suis inquiétante.
Je suis allée chez le coiffeur (rapport avec le défi 42, j’ai enfin une coupe de cheveux qui me change mais c’est pas une coupe révolutionnaire, mais c’est joli), mais c’est pas ce dont je voulais parler. Je me suis fait coiffer par l’archétype du pd coiffeur, je vous jure. Au début, j’ai même cru que c’était une fille. Mais non. Il s’épile à peu partout que j’ai pu voir, jambes, sous les bras, bras et mains (je suis pas allée voir ailleurs). J’aime bien aller chez le coiffeur, j’adore regarder comment y s’éclatent à torturer les clientes.
Je suis fascinée par leurs doigts et les ciseaux, ça bouge vite.
Je serais incapable d’en faire autant. Mais j’aimerais bien.