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10 novembre 2007

Les promesses de l’ombre

L’histoire :
Anna, sage-femme, est bouleversée par la mort d’une jeune fille de 14 ans lors de son accouchement. Elle trouve son journal intime et décide de partir à la recherche de sa famille afin de lui confier le bébé. Sa quête la conduit directement au cœur de la mafia russe de Londres.

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Je crois que je n’ai pas vu ce film dans des bonnes conditions. En effet, au lieu de tomber sur une séance tranquille, il s’est trouvé que les autres personnes de la salle étaient des connards. Non non, je n’exagère pas. Entre les bandes de lascars planquées au fond de la salle mort de rire à chaque scène, même quand Cassel s’apprête à balancer un bébé à la flotte, entre le connard avec son portable qui, non seulement n’arrêtait pas de sonner, mais en plus qui y répondait ( !!!) et enfin entre les minidinettes-chochottes qui, dès qu’il y avait un coup de poing ou une goutte de sang, poussaient des gémissements, c’était la fête. N’empêche c’est vrai, c’est un film sur la mafia russe, pas un Walt Disney ! je sens bien que les ¾ des gens étaient là parce que sur l’affiche, y a écrit Vincent Cassel… et ça me dégoûte.
Bref.
Le film. On est plongé dans un clan mafieux d’un nouveau genre au cinéma. Après les multiples films sur la mafia italienne, on découvre la mafia russe… plus froide, en apparence beaucoup plus dure et plus violente. Cronenberg filme avec grand réalisme les relations complexe – et donc ambigües, des membres du clan des Vori v’zacone. Mais ce film n’est pas simplement un film sur la mafia, où les méchants sont de vrais méchants. L’analyse est poussée plus loin, sur le fils des comportements, des relations, la facilité à se voir passer dans un camp ou un autre, l’ambivalence, et évidemment le bien et le mal. On sent que la recherche a été importante, aussi bien sur l’âme humaine que sur la mafia russe. En effet, un des éléments central du film est (sont ?) les tatouages que portent les membres du gang qui correspondent aux différentes étapes de la vie d’un gangster : la prison, les faits d'armes, les grades… la hiérarchie est ici mise en péril par la relation du fils du parrain, logique héritier de son empire, et le chauffeur, tueur trouble ambitieux et imperturbable, qui semble prendre la place de ce fils. Servi respectivement par Vincent Cassel, égal à lui-même, toujours adorable en méchant vicieux, et par Viggo Mortensen, à qui ce rôle là va bien mieux que celui du gentil Aragorn (quoi c’est pas ma faute si je préfère les vilains garçons ! ;)

prom

J’ai appréciée que le film se déroule à Londres, j’ai apprécié Naomi Watts que j’aime de plus en plus, par contre j’ai un peu moins apprécié les voix féminines françaises…
Je vous cache pas que c’est violent et que ce n’est pas atténué, ce n’est pas caché ou dissimulé, mais ça ne se résume pas qu’à ça, on est devant un film prenant, complexe, lent et intelligent. C’est sûr les fans de fusillades seront un peu déçus mais pas moi.

pomesse

Source : Allocine © Metropolitan FilmExport

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Commentaires
G
"l'un des éléments centraux du film est"<br /> désolée, je peux pas m'en empêcher
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Z
Petiteconne : c'est un peu le but :) j'aime bien ça, puis ça m'entraîne à de l'écriture autre que romancière<br /> <br /> Granvork : à la réflexion, c'est vrai que tu as raison... d'un côté ça doit lui plaire puisque maintenant qu'il est connut, il pourrait refuser. Enfin être dirigé par Cronenberg, même en tant que méchant c'est pas mal ;)
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G
C'est dingue le nombre de films où Vincent Cassel joue systématiquement le rôle du truand !
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P
Ca donne envie de le voir après avoir lu ton article...<br /> T'as le courage de faire de la critique de ciné, chose que j'ai abandonné depuis longtempppppps.
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