Chroniques de l'Asphalte 2/5
Une fois ma découverte du Bench et de ses mots effectuée, plutôt contente du résultat, j’ai tenté le tome 2 « L’arrivée à Paris ».
Et j’ai été plutôt déçue, même carrément. Pas par le style, mais complètement par le contenu.
Pourtant j’ai aimé le découpage en chapitre graduant en sensibilité ASA, je me suis dit « ça va le faire ». Mais passé ça, on assiste à une succession de situations de plus en plus absurdes et grossières, tellement d’ailleurs qu’on se demande si elles sont toutes vraies…
Je m’attendais à la découverte du métier de photographe et du cinéma, j’ai eu droit à une présentation de personnages où le sexe est la dominante, je devrais dire le sexe et ses déviances car on a droit à un peu de zoophilie ( !).
Bref très décevant, trop sexuel, beaucoup trop vulgaire, sans chronologie aucune, on pourrait très bien lire le dernier chapitre puis le 10ème et enfin le premier ça serait quasiment pareil…
Pour contrebalancer ces avis négatifs, il y a quand même quelques chroniques qui m’ont plu, notamment le poème Asphalte, ou encore comment un seul noir a fait fuir cinquante skins et celle sur la cigarette « ô mère, téton fumant » dont je vous mets un petit passage en ces temps de destruction de la cigarette…
"Aujourd’hui on ne peut plus fumer nulle part.
allumez-vous une clope dans un restaurant et les gens vous regardent comme un tueur d’enfants.
C’est comme les couvertures de magazines ou les affiches de films. On n’a plus le droit de montrer une cigarette. On peut voir un mec avec quatorze pistolets-mitrailleurs et quarante flingues, mais pas de clope. Pareil pour la télé, les séries débiles sont bourrés de gens qui se tuent à coups de pétard, se trompent comme des porcs, ou ne s’intéressent qu’au fric, mais surtout pas de clopes.
Alors ma petite sœur,
O mère, téton fumant,
Avant qu’on ne puisse plus écrire ton nom
Laisse-moi le dire une dernière fois
CIGARETTE
CIGAETTE
CI-GA-RET-TE"
Samuel Benchetrit in Chroniques de l'asphalte 2, p. 188/189