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Revoir un Printemps
12 février 2009

Qui néglige les marques de l'amitié, finit par en perdre le sentiment.*

Je ne les néglige pas. Je les encourage. J’en fais trop. Je cours après des marques que j’envoie aux autres. A des anciennes conquêtes amicales. Que j’espère toujours. J’espère toujours qu’elles vont pouvoir renaître, recommencer là où elles se sont laissées. Laissées mourir le plus souvent. Quand ça c’est fait par dispute, je ne cours pas après.
Mais quand c’est la vie qui a fait son œuvre, je cherche sans arrêt à lutter contre.
J’ignore pourquoi.
Mais je cherche à tout prix à tenter de reconstruire. Le problème, c’est que bien souvent je suis la seule dans ce cas. Mes amitiés perdues sont courtoises, distantes, parfois même elles m’ignorent. Mais moi, j’insiste.
Raviver le feu sous la cendre.
Fais chier.
Je me force à traîner des poids. Ce poids des amitiés perdues. Comment sait-on qu’une amitié est terminée ? Comment sait-on qu’il faut lâcher l’affaire et passer à autre chose ?
Pourquoi quand j’ai pas de nouvelles, je me force à envoyer sans cesse ? en espérant qu’elles vont venir… mais elles ne viennent pas. Et moi je continue à envoyer. Comme des tas de bouteilles jetés à la mer.
Je voudrais me débarrasser de ça. Pouvoir sereinement dire « c’est terminé. C’était bien mais c’est fini. » Comme un ex après qui on courrait indéfiniment.
Mais non, putain j’insiste. Je suis incapable d’assimiler l’idée que c’est fini
Le pire, c’est que je suis même pas triste à l’idée que ça soit fini. Du moins, pas trop. Certaines choses me manquent c’est sur mais j’ai appris à faire sans. Au début, on ne m’a pas demandé mon avis, on m’a imposé cette rupture. Ça a été dur mais finalement je sais vivre ça.
Et me voilà aujourd’hui, à vouloir que ça reparte.
Mais pourquoi ?
Pourquoi est-ce que je vais chercher cette amie du lycée qui n’a plus donné de news depuis le bac, il y a presque 6 ans ?
Pourquoi est-ce que j’espère avoir des nouvelles de ma meilleure amie d’enfance, disparue de ma vie depuis bientôt 10 ans ?
Pourquoi est-ce que je ne sais pas me contenter de mes amitiés actuelles ?
Je ne sais même pas ce que je cherche vraiment en faisant ça. Je me dis que ça pourrait redevenir comme avant mais dans le fond, je sais très bien que ça ne pourra pas se produire. Je ne sais pas pourquoi je cherche à retourner vers quelque chose qui m’a déçue et fait souffrir.
Déjà, je viens d’en prendre conscience. Faut se dire que c’est un premier pas

Elles ont négligés mes marques d’amitié mais moi je n’ai pas perdu le sentiment.

Moi je suis celle qui envoie « on s’entendait bien, ça te dirait pas qu’on se revoit, en souvenir du bon temps ». La galère c’est que celle à qui j’envoie n’en a rien à foutre. Elle, elle est passée à autre chose. Elle a tourné la page, tiré un trait sur notre ancienne amitié et découvert de nouveaux amis. Je suis pas jalouse. Je sais même pas ce que je suis : jalouse, mélancolique, triste, en manque ?
Je sais juste que j’arrive pas à m’empêcher de le faire.

Et ça commencer à me gonfler.

* Shakespeare

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Commentaires
C
on se connaisaient depuis plus de 25 ans ,elle était divorcée ,moi aussi on était proche ,puis elle a connu un homme il y a 6 mois ,Elle m'annonce qu'ils vont se mariés,j'étais heureuse pour elle surtout a 55ans j'ai 3ans de plus qu'elle ,mais je fais tres jeune .Bref,je me suis dit que ce serai un occasion de faire la fète .achat ,,de ma p'tite robe . puis,elle m'a dit ,qu'elle ferai ce mariage qu'en famille c tout ,mème pas un verre ,mème pas les petits dragées . je suis aller quand mème a la mairie l'embrasser en lui remettant une petite enveloppe .MAIS QUELLE DECEPTION ,DEPUIS SILENCE RADIO .je ne c pas si son mari ,l'empèche de voir ses amies ,,,,c bizzare
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C
Bonjour, je me présente Christian, j'ai fermé mon blog sur VOX et j'en ouvre un sur BLOGGERS. J'ai apprécié ton article sur la recherche du passé.Il est très rare que l'on puisse renouer le fil cassé du temps. Par exemple j'ai cherché pendant 40 ans mon premier amour au lycée et j'ai fini par la retrouver sur "les copains d'avant" je n'ai eu droit qu'a un message "mon mari ne serait pas content", elle n'a pas compris que je ne chercher qu'a évoquer les souvenirs du passé, ayant 68 ans marié 3 enfant majeurs, je ne cherchait pas d'aventure. J'ai retrouvé des amis et amies de jeunesse les retrouvailles ont durées quelques temps puis ont disparues. On ne reconstruit pas le passé, il reste dans la mémoire "le jardin secret" que l'on retrouve dans ses rêves.
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D
" Mais je cherche à tout prix à tenter de reconstruire. Le problème, c’est que bien souvent je suis la seule dans ce cas. Mes amitiés perdues sont courtoises, distantes, parfois même elles m’ignorent. Mais moi, j’insiste.<br /> Raviver le feu sous la cendre. "<br /> <br /> Je me reconnais à mon tour dans ton entêtement... On a du mal à faire ce deuil-là... Beaucoup de gens fonctionnent avec nous "dans l'instant", ont ce rapport si utilitariste à l'autre (sans même s'en rendre compte), nous "consomment" comme ils consommeraient une émission-à-crétins de TF1... C'est ce conditionnement "à la consommation" qui est en cause... ce si peu d'EXIGENCE... Exigence ? Effort ? Longue durée ? Beaucoup seraient d'accord avec ces beaux principes, ce mots reluisants, mais dans leur fonctionnement, ils se cassent pas la tête ! Dans les faits, ils y sont allergiques car ils CONSOMMENT... Il nous faut les laisser là où ils ou elles sont... le monde des Autres est si vaste...<br /> <br /> Chère Zofia, STP, laisse-moi un aussi long message, un jour (un beau signe d'Amitié...) . Bises & Amitié à toi.
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L
Je te comprends vraiment. Pas plus tard qu'en janvier j'ai envoyé un mail à une amie de très longue date que je n'ai pas revu depuis le jour de son mariage. Au moins pour qu'on s'explique sur les causes de la "rupture" que je ne connais toujours pas. Résultat : elle n'a même pas répondu en me disant "vas te faire...". Résultat n°2 : c'est vraiment décevant mais j'ai au moins le sentiment d'avoir fait ce que je devais. <br /> Verdict : l'amitié est fondamentale et on a tous quelqu'un avec qui on voudrait renouer. Mais à un moment, il faut laisser tomber car les amitiés passées, c'est comme des échardes : si on ne les enlèvent pas, elles continuent de faire souffrir.
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Z
Nick'O : non rien d'exceptionnel, sauf que comme tu le soulignes plus bas, ce n'est pas réciproque et à partir de là, je pense que c'est plus malsain qu'autre chose... mais impossible de me raisonner. Enfin j'en parle, j'en suis consciente, je me dis que c'est un premier pas.
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N
Se rattacher au passé, quoi de plus normal? ça a un coté réconfortant, je ne trouve pas cela négatif. C'est un peu comme retrouver ses racines, ce qui fait qu'on est ce qu'on est aujourd'hui.<br /> <br /> Pour autant, il faut que cela soit bien sûr réciproque. Mais n'est ce pas dans ces moments là qu'on peut parler de vraie amitié? Parfois ça marche, comme si on ne s'était jamais perdu de vue, et d'autres fois non. C'est surtout une question de volonté commune.
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A
Je suis comme ça, j'ai toujours eu la sensation que c'était mieux avant, plus intense, plus sincère et plus naturel... je me trompe peut-être, je sais pas. <br /> Mais j'ai longtemps vécu dans le passé (j'y vis peut-être encore remarque) en regrettant les disputes et les anciennes amitiés. <br /> Mais je me soigne :)
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Z
Cassandre : je crois que je suis une cause perdue parce que, même quand je n'ai pas de retour, j'ai envie de retenter le coup !<br /> <br /> S. : l'écriture automatique ? comment ça ? S'il est possible de savoir pourquoi je cherche à toujours tout récupérer, je veux bien le savoir...<br /> <br /> Anto : ben écoute je sais pas mais ça pourrait être ça... pourquoi tu es comme ça toi ?<br /> <br /> Petiteconne : T'as raison, j'aimerais pouvoir faire pareil, ça me soulagerait. là, je m'impose des poids toute seule comme une grande et j'ai bien l'impression que, quelque part, ça m'empêche d'avancer.<br /> <br /> Léa : merci ^^ en même temps, je te comprends aussi mais je me dis que j'ai pas envie de faire aux autres, ce que l'on m'a fait... <br /> <br /> Aïollywood : C'est vrai que le lycée c'est une période charnière, ceux qui restent sont en général là pour longtemps... Mais là c'ets pire que ça, je ne cherche pas à raviver que mes amitiés du lycée ! <br /> <br /> Gny : t'as de la chance de pouvoir le faire !<br /> <br /> Meela : Tout à fait, les chagrins d'amitié ça arrive et j'en ai connu plus d'un... et en fait tu mets le point sur quelque chose : je me mords les doigts que ce soit fini, peut-être je me sens seule, orpheline de ces amitiés, enfin c'est vraiment bizarre...<br /> <br /> Lucioles : je crois qu'on est dans le même cas. Le plus dur, c'est bien de se raisonner, d'en arriver à admettre que c'est clos et qu'on doit passer à autre chose.<br /> <br /> Lalka : Les groupes d'amis se calquent sur le même modèle qu'un groupe classique et quand on a le rôle du meneur, c'est dur de s'en détacher et de passer le relais. J'ai aussi parfois cette impression que si j'appelle pas, eux ne vont pas le faire non plus...
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L
....L'amitié....parfois j'ai l'impression que si je n'appelle pas mes amis pour les inviter à faire quelque chose, ils ne m'appelleraient pas d'eux même...et souvent en fait, je me dos que c'es tplus qu'une impression. Ca doit même être la réalité. Ils ont tellement pris l'habitude que je sois "la meneuse", celle qui prend les devants...pfff...
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L
Moi aussi j'ai tendance à m'accrocher. A en faire beaucoup pour les autres, à être déçue malgré moi quand ils ne me le rendent pas. Pas évident de se raisonner. On se dit que ce n'est pas juste. On ne pense pas que l'amitié n'a pas à être juste. Apparemment.
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