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9 juillet 2009

Une brève histoire des morts de Kevin Brockmeier

633011Une brève histoire des morts est une histoire qui ne ressemble à aucune autre, à la fois fantastique, de science-fiction et terriblement réaliste.
On suit Laura, biologiste engagée par Coca-Cola, pour une mission marketing au pôle Sud. Isolée dans son abri, elle part à la recherche de ses compagnons partis rejoindre une station sur la côté, à la recherche d’une trace de vie.
Dans le même temps, on vit aux côtés des « habitants » de la cité des morts. Ni zombies ni morts-vivants, ils vivent, mangent, dorment, se promènent dans une unique cité de l’au-delà. Mais brusquement les habitants disparaissent les uns après les autres.
Laissant place à la théorie du souvenir : tant que leurs traces subsistent dans la mémoire d’un vivant, ils s’installent dans cette existence provisoire de l’après.
Cela signifierait-il que l’humanité disparaît ?

C’est un peu un roman de fin du monde, sans jamais être terrifiant ou effrayant. Angoissant quand on est avec Laura, solitaire sur la banquise.
Tout est traité de façon poétique, onirique. L’auteur s’attarde sur des petits détails qui me sont chers, une description d’un visage, d’un lieu. Des détails qui pourraient paraître insignifiants et qui font toute la différence. Ponctuant le récit, ils le rendent terriblement réel.
Et c’est vraiment dans son traitement que le livre se démarque.
Apocalyptique sans être horrifiant, on est déjà de l’autre côté de toutes façons. Il n’est pas question de nous sauver. C’est trop tard.
Pour un livre acheté complètement au hasard, je ne regrette absolument pas. Une vraie bonne découverte, très bien écrite, des personnages originaux mais pas excentriques et qui donne quand même matière à réflexion.

« Le vent avait soufflé pendant vingt-trois jours, d’abord de l’est, et ensuite du sud, un long et mortel gémissement dans les bouches d’aération. De temps à autre, une bourrasque de glace s’engouffrait dans le réseau de coudes et de déflecteurs du baraquement, et des centaines de cristaux gris clair se déversaient dans la pièce, criblant le bureau et le sol. Laura suspendait son activité du moment et les regardait fondre. Le temps que cela prenait avait de quoi la décourager. A l’évidence, les panneaux chauffants étaient en train de tomber en panne – s’ils n’étaient pas déjà irréparables. Bientôt, elle serait privée de lumière, et après, si elle était encore en vie, privée de provisions. Le désastre total, bordel. » page 32, chapitre 2

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Commentaires
Z
T'inquiète pas, j'avais prévu de te l'envoyer avec ma prochaine lettre ! ;-)
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C
Je te le piquerais bien celui-là !!! :p
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