De réduction « étudiant » à réduction « demandeurs d’emploi »
Tu parles d’une évolution… d’un épanouissement. D’une motivation que tu dois avoir à toute épreuve alors que le site de Pôle-Emploi propose exactement 165 294 offres d’emploi contre 783 862 CV en ligne sur toute la France.
On sent qu’il y a comme un léger décalage, une inégalité dans la balance. Et malgré ça, il faut être motivé.
Motivé pour postuler pour aide à domicile, agent d’entretien, agent de service, animateur de vente, télévendeur, polymaintenicien, assistant ménager.
Et tous les jours checker des offres peu intéressantes, espérer.
Je ne travaille plus. Le stage était intéressant, motivant, mais pas d’embauche. Pas de salaire en novembre. Et mon homme ne continuera pas son boulot, arrêt à la fin du mois. A la fin de la semaine.
On a connu mieux comme perspectives de réjouissances avant les fêtes.
Mon statut de demandeurs d’emploi ne me convient pas. Mais je dois faire avec. Mon Cible Emploi continue mais à chaque fois que j’y vais, je me sens plus déprimée qu’avant d’y être allé.
Il y a toujours une chose qui coince.
Une formation à faire payante, sans aide, dans une autre ville, le diplôme ne convient pas, l’expérience n’est pas suffisante.
Mais comment on fait bordel ?!
Ah ils sont beaux au ministère mais personne n’en est plus avancé.
C’est bien gentil de pousser les jeunes à faire des études supérieures mais si c’est pour à la fin, finir aide à domicile, ça reste quand même très moyen.
Le cercle est vicieux. On ne trouve rien et forcément on finit par douter de soi. Et la motivation descend en flèche.
Depuis deux jours, je me demande comment on va faire. Qu’est-ce qui va se passer.
Est-ce qu’un jour, on va s’en sortir ?
Il y a des moments où je me sens franchement désespérée.