Lolita, le livre par Nabokov
Les premières phrases de ce livre en sont certainement les plus connues mais c’est en lisant le livre jusqu’au bout que l’on découvre vraiment l’histoire de Lolita.
Humbert Humbert, un intellectuel européen éprouve un penchant très vif et sans retenue pour ce qu’il nomme affectueusement, les nymphettes. Gamines entre 8 et 12 ans dégageant une certaine séduction innocente mais néanmoins concrète.
Des jolis mots pour dire que M. Humbert Humbert possède des tendances pédophiles.
Dans son périple américain, il rencontre Charlotte Haze, mère d’une charmante nymphette qui envoûte littéralement le personnage. Et après la mort de celle-ci, il embarque Dolores, Dolly, Lola. Lo-li-ta, dans un voyage sans fin à travers les Etats-Unis.
De chambres de motel sordides à la prison qu’il occupe actuellement Humbert Humbert raconte ce périple troublant où l’innocente nymphette se révèle avoir une tendance à la provocation et où Humbert se perd entre son rôle de protecteur paternel et celui de l’adorateur pervers.
En commençant le livre j’ai eu un peu peur de tomber au milieu d’un livre vicieux où Humbert Humbert nous raconterait ses cochonneries avec ses nymphettes, mais à part quelques très courts passages que j’ai trouvé assez malsains, il n’y a rien de choquant.
On suit ce road-movie étrange avec ses descriptions, ses lieux, ses villes des U.S.A, sa population : « Nous parcourûmes et reparcourûmes dans tous les sens toute la gamme des restaurants routiers américains, depuis l’humble Eat avec son enseigne à tête de cerf (trace sombre d’une longue larme coulant du larmier), ses cartes postales « humoristiques » genre « Kurort » postérieur, ses additions de clients empalées sur une pointe, ses pastilles à la menthe, ses lunettes de soleil, ses images de sundaes célestes conçues par des publicistes, sa moitié de gâteau au chocolat sous une cloche de verre, et plusieurs mouches horriblement expertes zigzaguant au-dessus du gluant sucrier à bec verseur sur l’ignoble comptoir ; et jusqu’à l’établissement très cher avec ses lumières tamisées, son linge de table minable et ridicule, ses garçons ineptes (anciens forçats ou étudiants), le dos rouan d’une actrice de cinéma, les sourcils de zibeline de son amant du jour, et un orchestre de zazous avec trompettes. »*
Mais également les réflexions, sur l’instant ou actuelles, du personnage principal.
Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas une lecture facile. Il y a certains très beaux passages ; contrebalancés par des phrases sans fin, entrecoupées de virgules, dont on oublie, arrivé au point final, quel était le début.
Et sur un livre de 450 pages, ça fait lourd. La lecture en est parfois difficile et j’ai dû parfois m’accrocher sévèrement aux pages pour aller jusqu’au bout. Et je pense, du coup, m’être perdue au fil des pages et des éléments ont dû m’échapper.
A relire mais pas tout de suite et peut-être avec l’ancienne traduction, histoire de voir si la différence est si visible que ce qu’il se dit…
* p.235, éditions Gallimard