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Revoir un Printemps
3 juin 2010

Le plus beau jour de la semaine

C'était un vendredi, il y a trois semaines, presque un mois. C'était LE vendredi.
Je m'étais levée tôt, préparée rapidement et brossée les dents. J'ai toujours peur qu'on sente que je suis réveillée depuis peu lorsque je réponds au téléphone. Je veux faire comme si. Comme si j'étais le genre de personne lève-tôt, prête avant 8 heures du matin. Comme si je n'avais pas de problème pour sortir du lit. Comme si j'avais une occupation, un travail ou des enfants. Comme si je n'avais pas le temps de rester au lit le matin ou de lire au soleil sur mon balcon. Je veux paraître fraîche alors que je viens d'ouvrir les yeux. Enfin surtout ce vendredi-là.

Il était donc relativement tôt pour moi et j'étais parfaitement prête. Le téléphone était posé à côté de moi et je spéculais sur l'heure à laquelle il sonnerait. Est-ce que ce serait avant 10 heures ? C'était possible les DRH sont des gens occupés donc à leur bureau tôt le matin. Mais d'un autre côté, pour me fixer le rendez-vous, ils avaient attendu 17 heures un vendredi soir. Le champ était largement ouvert.
Je ne voulais rien entreprendre pour être libre au moment où... ça devait être MON vendredi. J'étais prête. Je faisais semblant de m'occuper, de lire ou regarder la télé mais gagnée par le stress et l'impatience, j'étais incapable de me fixer sur quoique ce soit. J'allumais l'écran du portable toutes les minutes secondes pour voir si je n'avais pas raté l'appel, ce qui ne servait à rien. Je ne pouvais simplement pas m'en empêcher.
Je n'en pouvais plus d'attendre, d'imaginer la conversation, la réponse. Fantasmer. Je voulais que ça sonne, absolument. J'envoyais des ondes positives, des ordres à mon portable, des prières, des supplications.
La journée est passée lentement. J'attendais. Vers 17h30 je me suis dit que quand même ils étaient pas pressés de me dire si oui ou non je faisais l'affaire pour le poste, si j'étais embauchée. Ça aurait dû être MON vendredi.
Mais ils n'ont jamais téléphoné, ni écrit, ni envoyé de mail ou même un texto. J'ai arrêté d'attendre.

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Commentaires
L
Ah ah ! Trop fort, le coup dela vuvuzela !<br /> <br /> Que de stress pour rien !! Tu as dû passer une journée excécrable. Il faudrait peut-être que tu les relances ?
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C
Il faut leur envoyer un coup de vuvuzella par téléphone !
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Z
Rood : merci ! j'en parlerais surement ce week-end<br /> <br /> Petite Conne : oui je savais plus ou moins que ça te parlerait... en tous les cas, tu as bien fait et je devrais faire pareil peut-être.<br /> <br /> Avant l'averse : merci :-) j'ai toujours l'impression d'avoir une voix d'outre-tombe le matin !<br /> <br /> Ciorane : non toujours pas !
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C
J'espère que depuis ils ont donné une réponse, tout de même !
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A
Je le trouve également très bien écrit. Je ressens plus ou moins la même chose le matin, quand je reste chez moi, dans les 'préparatifs'. J'ai toujours honte quand le téléphone sonne et que l'interlocuteur entend ma voix du matin mal réveillée.
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P
Texte très sympa, bien écrit et puis je connais bien ce genre de sentiment donc je me suis retrouvée dedans, d'une certaine façon. <br /> Comme jte disais par mail, jtrouve ça intolérable de passer un entretien et de ne pas avoir de nouvelles derrière... <br /> Moi une fois j'avais envoyé un mail gentil pour prendre des nouvelles, j'ai pas eu de réponse. Cinq jours après, j'en ai envoyé un beaucoup moins gentil et où je me suis bien lâchée, et là, 1h après ils me répondaient LOL
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R
Par rapport à ton commentaire sur l'anonymat des blogueurs, tu as le texte original ici :<br /> http://www.wikio.fr/article/appel-defense-droit-anonymat-internet-190719788<br /> <br /> Bise !
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