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16 juin 2010

La Comtesse

L’histoire : c’est un château perché et isolé de la Hongrie du 17ème siècle, celui de Csejthe, propriété du Comte Nadasky. À sa mort, son épouse, Erzebeth Barhory se retrouve à la tête d’une immense fortune et d’un vaste domaine qu’elle va diriger d’une main de fer, allant même jusqu’à dicter ses conditions au roi lui-même.
À la cour, elle rencontre Istvan Thurzo et débute alors une passion aussi brûlante que courte, qui laissera des traces. Certaine d’avoir été abandonnée à cause de son âge, la Comtesse s’enfonce peu à peu dans une dépression, jusqu’au jour où, par accident, elle se convainc que le sang de jeunes vierges a un effet bénéfique et rajeunissant sur sa peau.
Sombrant alors dans la folie, elle tuera sans pitié des dizaines (centaines ?) de vierges de tout le pays….


Plus connu sous le nom d’Elizabeth Bathory ou de Comtesse Dracula, cette histoire est une histoire vraie. Bien sûr, les versions sont parfois différentes. On peut lire qu’elle prenait des bains de sang ou torturait ses jeunes victimes, laissant les cadavres à l’abandon dans les bois alentours.
Il y a des doutes et peu de certitudes et Julie Delpy prend le parti de raconter l’histoire de la Comtesse sous l’angle de la folie, celle de la jeunesse et de la beauté éternelle.
Dans ce film, on retrouve Julie Delpy en héroïne brune sanguinaire, incarnant divinement une comtesse que l’on n’a pas envie de croiser dans les couloirs glacés sur château de Csejthe, à la fin tragique (elle finira emmurée vivante…). Mais également le très séduisant Daniel Brühl (Good Bye Lenin, et plus récemment Inglorious Basterds), il est à la fois le déclencheur de tout et celui qui la fera condamner, brûlant de passion pour cette comtesse jusqu’à la fin. Tout comme son père, joué par William Hurt (Into the wild), instigateur de la rupture entre Elizabeth et son fils, jaloux et avide de pouvoir et de terres.
Dans ces égarements destructeurs la Comtesse est aidée par une sorte de sorcière, Darvulia (Anamaria Marinca 4 mois 3 semaines 2 jours), à la fois complice et amante.

C’est un film sombre, aux accents vampiriques (on est pas loin de la Transylvanie de Dracula), angoissant, effrayant. Mais aussi profondément triste et sensible, sur l’amour, le chagrin, la solitude et curieusement moderne… L’ambiance est posée et la réalisation reste assez sobre. Ce qui est vraiment le point fort du film est son casting, Julie Delpy en tête, tout y est parfaitement crédible. Pendant 1h30, on a l’impression d’être dans ce 17ème siècle guerrier.
C’est un film subtil et il faut saluer le courage de Julie Delpy à avoir persévéré durant sept ans afin de nous livrer ce si beau film macabre, sensuel, diabolique, émouvant, où le fantastique flirte avec le réel et les jeunes vierges à la peau cristalline se retrouvent dans une cage dorée aux allures de sarcophage dans un sous-sol noir d’un château perdu…


Quelques versions sur la Comtesse Bathory :
- la comtesse sanglante
- Erzebeth Bathory : folie ou syndrome ?
- Erzebeth Bathory sur Wikipedia
- Biographie

source : Allocine.fr © Bac Films

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