Dog Pound
L’histoire :
Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Les trois adolescents se retrouvent dans la prison pour délinquants juvéniles d’Enola Vale. Dès leur arrivée, ils devront choisir entre devenir victime ou bourreau.
On m’avait vanté les mérites de Kim Chapiron pour Sheitan qui m’avait tout simplement dégoutée par sa brutalité, sa violence, sa vulgarité ; je n’étais donc pas très chaude pour voir le deuxième long métrage de ce jeune réalisateur. Mais après avoir lu des critiques au combien positives (de la part de magazines comme de spectateurs), je me suis dit que ce serait trop con de le rater.
Ce fut à moitié une erreur.
La réalisation est vraiment bien soignée, Kim Chapiron joue beaucoup avec l’idée de portes ouvertes ou de grilles fermées accentuant l’atmosphère carcérale du film. Là c’est sur on n’est plus dans Prison Break. Ça ne ressemble pas à d’autres films de prisonniers tout simplement parce que ceux du film ne cherchent pas à s’évader. Juste se faire une place le temps de tirer leur peine.
J’ai vraiment beaucoup aimé le trio d’acteurs, on n’a vraiment pas l’impression qu’ils sont en train de jouer et la sensation que l’on regarde un documentaire est très présente. C’est oppressant. Et Butch, de loin le plus assuré des trois, est carrément flippant.
J’avais lu un avis d’une fille disant que la violence dans le film était toujours suggérée et jamais montrée mais je pense qu’on n’a pas du voir le même film. La violence, la haine, l’agressivité est présente, montrée, visible. Quand on voit Davis se faire tabasser puis violer, ce n’est pas de la suggestion…
A travers cette exacerbation de la colère de chacun, on découvre la hiérarchie pénitentiaire et on évite l’éternel clivage blancs/black/latinos et les gangs.
Dans l’ensemble, c’est quand même plutôt positif, on est plongé dans le monde de la prison où personne ne dit rien, personne n’a rien vu. C’est documenté mais il y règne un grand manque de psychologie. Ça fait comme un vide. Je trouve que les personnages, surtout les gardiens, ne sont pas assez approfondis. On ne s’y attache pas, on n’entre pas en empathie avec eux. Et même si le jeu est parfait, les personnages ont l’air de machines.
Ce n’était pas un mauvais film mais je n’ai pas aimé, pour cette raison d’abord et puis je ne sais pas, quelque chose dans la violence m’a dérangé. Je ne saurais pas dire quoi exactement puisqu’habituellement je n’ai pas de problème avec ça. Les critiques sont plutôt juste mais je ne le reverrais certainement pas.
source : allocine.fr © Mars Distribution