Vie virtuelle, de l'intérêt d'avoir un facebook ou pas
A l'occasion de la sortie sur les écrans de The Social Network (de David Fincher) et de quelques autres événement, j'ai réfléchi à facebook, aux réseaux sociaux, et à la différence entre ceux qui ont un profil facebook et les autres...
Et un mot prédomine : facilité.
En deux clics, FB fournit toutes les informations. On se connecte et on connait tout. Qui a mis à jour son profil, qui déprime, qui est content, qui se fait chier, qui est en couple ou de nouveau célibataire (surtout ça d'ailleurs), qui a acheté une cocote-minute ^^, qui est parti en vacances ou qui a fait la fête ce week-end et s'est murgé comme il faut, qui aime tel ou tel truc, qui est ami avec qui, qui écoute quoi, qui joue à quoi.
TOUT.
Il n'y a plus de questions à poser, plus de coups de fil à passer, de sms à envoyer pour prendre des nouvelles, FB nous dit déjà qui va mal. Reste plus qu'à envoyer un message de soutien – ou pas. Et quand les autres vont bien, même pas besoin de prendre la peine de savoir comment ils vont, on sait que ça baigne.
FB, il est tellement gentil qu'il t'envoie des récapitulatifs sur ta boîte mail. Même plus besoin de se connecter si les infos ne sont pas assez intéressantes. Il te dit quand est l'anniversaire de machin, qui a écrit sur ton mur, qui a commenté ta photo ou qui a commenté la photo de l'ami de l'ami de ton voisin. Information sélective, plus rien à faire.
Sur FB on est ami avec la planète entière – et celle-ci ne te le rend même pas. Une sorte d'espion légal, autorisé, convoité. Voyeur à demi-mot. Je ne dis rien de nouveau mais j'avais envie d'en parler.
Facebook, c'est l'assistanat des amitiés. Prémâché, prédigéré, pré-rejeté.
Pour ceux qui n'ont pas de FB, c'est un monde à part. On sait que sur cette plateforme virtuelle, il se passe des choses qui ne nous sont pas confiées, des choses qu'on découvrira plus tard – trop tard. On sait qu'on prendra des nouvelles des autres, ceux qui ont ce fameux profil bleu sur blanc mais que le chemin en sens inverse n'aura pas toujours lieu.
Navrant mais pas étonnant.
Ce serait tellement plus facile si ces marginaux finissaient par s'inscrire et rejoindre la secte FB.
Chez les adolescents, facebook c'est l'ami des premières fois. Première cuite, premier joint, première pipe dans les toilettes d'une discothèque, sans se soigner de qui lira quoi, on y met tout surtout si ça fait plus vieux, surtout si on peut se vanter. On fait le concours de celui qui a le plus d'amis, qui poste la vidéo la plus lol, qui fait le max de points au jeu en vogue, qui a répondu au test « connais-tu bien ta meilleure amie », qui a vomit dans le jardin des parents ou qui était à la dernière manif. Mais je suis plus une ado et j'en ai déjà passé pas mal des premières fois.
Il y a peu, j'avais songé à rallier le clan des facebookeurs. Histoire de ne pas rester en dehors, de ne pas passer à côté de l'information, histoire qu'on ne m'oublie pas. L'intérêt d'avoir un facebook c'est de rester dans le clan.
Et puis finalement non. FB restera un truc que je n'aurais pas.