Et Soudain Tout le Monde me Manque
L’histoire : Eli est déjà père de deux grandes filles – approximativement entre 30 et 25 ans – quand il apprend que sa nouvelle compagne va lui offrir un nouvel enfant. Mais pour les deux ainées, surtout pour Justine, c’est une catastrophe qui ne doit pas se reproduire, vu le désastre de l’éducation, ou plutôt de la non-éducation de son père et des ratés qu’il accumule encore aujourd’hui.
Ce film offre un casting d’une certaine classe avec en tête Michel Blanc et Mélanie Laurent, suivis par Florence Loiret-Caille, Manu Payet ou encore Claude Perron, une habituée des films de Dupontel.
C’est clairement un film sur la famille, sa complexité, et principalement les relations père/fille qui sont amenées de façon intelligente. C’est également une question de perception, le père joué par Michel Blanc a une tendance à dire les choses un peu trop franchement, quelque soit l’âge de sa fille, sans se soucier des conséquences ou du mal qu’il pourrait faire. Il est trop honnête. Ce qui plonge Justine dans un effroi continuel et la recherche d’un homme qui ne serait pas son père. Habitée par des envies artistiques, bloquées par les remarques assassines de son géniteur, elle ne sait pas vraiment où elle va et elle veut surtout éviter qu’une autre fille ait à subir les mêmes réflexions…
Autour de ce couple, gravite toute une galerie de personnages attachants : la sœur qui tente de trouver une stabilité auprès d’un mari un peu benêt mais qui m’a bien plu, la meilleure copine au langage de caillera d’une cité, le charmant vendeur de chaussures boxeur qu’on découvrira sous toutes les coutures pendant une séance de radio, et la future mère déboussolée par les changements d’avis du père.
J’ai vraiment bien aimé l’ambiance, Mélanie Laurent est à tombé par terre, toujours aussi belle aussi agréable à voir jouer ; j’ai aimé la musique, les dialogues, même s’ils étaient parfois un peu mous, ils paraissaient plus réels, pas trop théâtralisés. Il faut dire qu’on n’a pas toujours la bonne réplique dans la vie alors qu’au cinéma, on s’arrange toujours pour que ça fasse mouche. Par contre, il y a parfois une absence d'enchaînements entre certaines scènes. Elles se passent, on ne sait pas trop poiurquoi ni comment c'est relié avec le reste. Ca laisse un peu perplexe à certains passages...
La fin du film est vraiment très émouvante, on ne s’y attend pas vraiment, elle est d’autant plus forte qu’on s’attache très bien aux personnages, même ce père un peu vif qui prouve que l’éducation est un vrai combat quotidien et qu’en tant que parent, on peut très vite faire une erreur dont on aura pas forcément conscience…
source : Allocine © UGC Distribution