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Revoir un Printemps
23 avril 2012

Au fond du ciel

Je suis à deux doigts de craquer. A deux doigts à peine. Le vent n'a cessé de souffler à grosses et violentes rafales depuis trois jours faisant claquer les volets, envoler les feuilles et embrouiller mon esprit. Le ciel se dégage pour se couvrir tout de suite après. Il pleut encore. J'ai rêvé du vétérinaire m'annonçant la mort de mon chat, puis je le voyais le mettre dans un sac en plastique noir et le poser sur une table, en le laissant là pour tout le week-end. Au bout de deux jours, on se rendait compte que le chat miaulait depuis des heures enfermé dans le sac et qu'en fait il n'était pas mort...
J'étais englué dans ce rêve et le réveil me rappela que mon chat était bel et bien mort, et que je ne le reverrais plus jamais. Qu'il n'arriverait plus en courant dans le chemin en entendant le bruit de la voiture, ni au son de la boîte de thon qui s'ouvre. Qu'il ne tournerait plus autour de la table en quête d'un morceau de viande. Qu'il ne s'étalerait plus au soleil sur la terrasse. Plus jamais. 

C'est dans un état légèrement déprimant, en remuant toutes ses pensées, que j'ai vu mon grand-père aujourd'hui. Ce qui a achevé de me déprimer. Couché, faible, incapable de se lever pour me dire bonjour, le cancer a été vaincu, les analyses sont bonnes mais la douleur des rayons le cloue au lit, abruti par la morphine. Son côté hypocondriaque ne l'aide pas. Nous ne savons plus que penser. Il est théoriquement guéri. Mais ne se bat pas, il ne fait presque plus rien, alors que pendant les phases de traitement, il y a un mois, il était bien plus combattif. Le voir dans cet état a accentué mon sentiment de déprime, de fatigue, d'impuissance et de tristesse. 
Je ne sais pas quoi penser ni quoi faire. Mon ordi ne marche plus, la suite Office est out, j'ai un rootkit dans mon pc, certains programmes sont impossibles à désinstaller. Les voisins du dessus nous empêchent de dormir. Je ne me repose pas. Je me prends la tête avec Lui à cause des élections, des voisins, d'un tas de conneries.
Je n'ai vraiment pas besoin de ça. Je me sens à bout, complètement.

Sur le Pulp, chronique de Cette nuit-là de Linwood Barclay et Sur la piste du Marsupilami.

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Commentaires
Z
Dawn Girl : là pour mon grand-père, je ne dirais pas que c'est ça. Je crois que c'est davantage un problème de personnalité hypocondriaque et qui se complait dans la maladie. Tous les jours, il fait venir un médecin parce qu'il a mal. Il a un traitement contre la douleur. Et tous les jours, le docteur répond "il faut être patient c'est normal les douleurs durent jusqu'à 3 semaines après la fin du traitement".<br /> <br /> Il va bien 1 jour après avoir entendu ça et puis hop de nouveau médecin, etc. <br /> <br /> <br /> <br /> Non je trouve pas ça con du tout, au contraire. J'aurais mieux aimé faire un rêve comme celui-là...<br /> <br /> <br /> <br /> Lord Arsenik : oui, c'est évident, quinze ans est une durée extrêmement longue, j'espère que ça va s'atténuer, c'est encore un peu dur aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br /> Evidemment qu'il ne faut pas se prendre la tête à cause de la politique mais des fois ça dévie quand même ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Dorsi : peut-être, même si pour moi ça va à l'encontre de la logique... merci quand même<br /> <br /> <br /> <br /> Petite Conne : c'est un très joli poème, et même si j'ai un peu de mal à penser comme cela maintenant, je pense que ça viendra. C'est tout ce qu'il faut se dire de toute façon, gardez le positif.<br /> <br /> Moi aussi j'aurais plutôt envie de sortir et de me balader que de me morfondre au fond d'un lit mais comme j'ai expliqué à Dawn Girl plus haut, il n'y a pas qu'une question de guérison mais une question de personnalité. Mes grands-parents ont toujours été à fond dans les docteurs, les bobos, les cachets, c'est tout juste si ils vont pas aux urgences quand ils ont mal à la gorge... tu vois le style. Du coup, il en rajoute un peu et aime se faire rassurer par les médecins, il en appelle un par jour, tous les jours... <br /> <br /> Pour ma mère, c'est relativement usant.<br /> <br /> <br /> <br /> Avant l'averse : oui merci, ça ne pourra aller que dans ce sens de toute manière...Bisous
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A
J'espère que ça va (un peu) mieux. Bisous.
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P
Comme on dit, ne pleure pas celui que tu as perdu, réjouis toi de l'avoir connu... Ton chat et toi, vous avez pu passer 15 belles longues années ensemble. Cela ne diminue absolument pas la cruauté de sa mort, je ne veux pas dire cela mais console toi en te disant que même si tu ne le verras plus, il a eu une belle vie de chat. Je me dis ça avec Sushi. Il va avoir 9 mois, c'est encore un bébé chat en fait, mais même si je le perds bientôt, j'aurai pris tout ce que j'avais à prendre... C'est ce que je me dis à chaque fois que l'on revient de chez le véto. Tant qu'une revient pas les bras vides, c'est que tout va bien :)<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ton grand père... j'aurais plutôt tendance à dire qu'à sa place, j'aurais envie de gambader gaiement! Mais je suis pas à sa place... Pour connaitre quelqu'un qui se bat contre le (même les) cancers depuis plusieurs années maintenant, je sais que c'est hyper éprouvant et qu'à la longue, on est si fatigué qu'on voudrait presque se laisser crever.<br /> <br /> Ton grand père est juste dans "l'après coup". Il est entre la vie de malade et la vie de guéri, si on ajoute son âge à ça... Je pense qu'il faut essayer de le motiver en lui parlant de choses qu'il aime pour le motiver un peu, sans le brusquer... <br /> <br /> <br /> <br /> Sinon c'est clair et net que les élections valent pas qu'on se prenne la tête avec son chéri... le mien et moi même n'avons pas, à la base, des opinions similaires, mais on évite de rentrer dans des débats sans fin...<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, je réponds à ton mail ici. Désolé, j'ai été un peu malade et j'ai encore eu des soucis avec mon chat..donc pas répondu avant. Concernant mon blog, je comprends pas car chez moi il marche très bien et j'ai eu des commentaires depuis ton mail, apparemment les personnes ont pas eu de souci.... Mais je vais voir ça avec JS.
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D
et bien ma pauvre, ce n'est pas la joie !!! je suis d'accord avec Dawn souvent les personnes dépriment qd ils sont en rémission, c'est le contre coup et puis qd tu es agé tu peux te demander pour quoi, pour qui lutter !!!<br /> <br /> bon courage gros bisous
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L
Pour ton chat il va certainement falloir laisser le temps au temps pour que la cicatrice se referme... 15 ans ça ne s'efface pas comme ça.<br /> <br /> <br /> <br /> La politique est toujours un sujet délicat à aborder mais s'il y a bien un truc dont je suis sûr c'est qu'il n'y a pas un(e) candidat(e) qui mérite qu'on se prenne la tête avec ses amis/amants/amours (rayez les mentions inutiles).<br /> <br /> Chacun ses opinions, personne n'a absolument raison et personne n(a absolument tort... J'crois que c'est le fondement de la tolérance :)
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D
Je n'ai (heureusement) pas connu de près une personne qui avait un cancer -croisons les doigts pour qu'il en soit ainsi forever-, mais d'après ce que ma mère a pu voir à son boulot, les gens qui ont un cancer traversent souvent une phase de déprime une fois qu'ils sont en rémission. Ils se sont tellement battus pendant le traitement que les nerfs lâchent une fois que c'est fini. Peut-être des choses plus subtiles entrent-elles en compte, notamment la peur que ça revienne...<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ton chat, j'ai bien connu ça... sauf que le seul rêve dont je me souvienne après sa mort est celui où elle était dans une pièce, et ma grand-mère (morte une semaine après elle), était dans son fauteuil et riait aux éclats. Je me suis dit qu'elles devaient être heureuses là où elles étaient. Bon ça paraît peut-être un peu con mais j'ai trouvé ça plus cool d'interpréter les choses ainsi ! ^^
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