Le matin avait pointé son nez depuis quelques heures, je sentais mes yeux bouger sous mes paupières, je sentais qu'il fallait que je me lève, que je me réveille, mais impossible. Bloquée dans les limbes, bloquée dans une sorte de cauchemar dont je n'arrivais pas à me libérer. Un bon rêve bien dégueulasse, vicieux, gluant, qui colle à la peau.
J'habitais au dernier étage d'un immeuble devant lequel il y avait un grand parc avec des arbres, je ne sais pas pourquoi j'avais décidé de passe la nuit à la belle étoile dans le parc. Et le voisin de notre appartement sortait la nuit pour venir rôder autour de moi, il me faisait des trucs dégueulasses pendant que je dormais, des trucs vraiment dégueulasses que je ne veux même pas écrire ici à la lumière du jour. Une agression sexuelle de la part d'un voisin harceleur.
Brutalement, je me sortais de cet épisode horrible, pour ne rester réveillée qu'une micro seconde et reprendre le rêve presque où je l'avais laissé.
On décidait de déménager pour aller vivre dans un appartement appartenant à mes parents dans une résidence en forme de bâteau, un déménagement douloureux, temporaire. J'arrêtais pas d'en parler autour de moi, je rencontrais une amie d'enfance dont une copine avait été abusée par la même personne il y a plusieurs années. Je décidais de porter plainte, de lui faire vivre l'enfer et de mener une croisade pour qu'il soit condamné. J'étais dans une pièce entourée d'un nombre de chats endormis en boule. Le lendemain, le voisin mettait son appartement en vente avec une pancarte.

J'étais groggy. J'espère juste que ce n'est pas prémonitoire, ni de ressentir ces sensations à l'avenir. Avec beaucoup de peine, j'ai finalement réussi à me lever mais l'heure était déraisonnable.