Vendredi soir a eu lieu la 40ème cérémonie des César. J'ai toujours plus ou moins gardé un oeil sur cette cérémonie, même si elle apparaît à beaucoup comme étant trop longue et/ou trop guindée. Je n'ai pas vu ce dernier cru en entier mais j'ai vu la remise des prix les plus prestigieux et quoiqu'on en dise, je trouve que quand même le cinéma français, il a de la gueule !
Et bien oui, moi ce cinéma je l'aime, je l'aime parce qu'il représente la jeunesse, la diversité et le plaisir. Parce que même si un film a dominé les autres, Timbuktu (7 César) pour ceux qui vivraient dans une grotte, d'autres films sortent du lot : Les combattants (3 César), Hippocrate, Sils Maria, La famille Bélier ou encore La belle et la bête. Globalement, j'ai trouvé que le palmarès était à la hauteur de mes attentes et que même si Timbuktu est en rapport avec l'actualité, cette publicité ne pourra qu'attirer de nombreux spectateurs dans les salles, du moins je l'espère !
J'ai vraiment apprécié le discours de Marion Cotillard lors de la remise du César d'honneur à Sean Penn, dont le making-off de sa carrière m'a montré à quel point il pouvait tout jouer et à quel point j'avais du retard en ce qui concerne ses films.
Seuls deux bémols sont venus un peu perturber ma soirée : d'abord la guerre des Saint-Laurent qui finalement n'a pas eu lieu mais qui a montré à quel point, il y a des moments où l'originalité fait défaut aux gens. Exactement comme avec Coco avant Chanel et Coco Chanel il y a quelques temps, on se retrouve avec deux films sur un grand couturier, tournés la même année, sortis à quelques mois d'intervalle et je trouve que ça craint.
Mais mon plus gros bémol concerne le César du meilleur acteur qui a été remis à Pierre Niney, alors que j'avais envie, et qu'il le mérite largement, que ce soit Romain Duris (bien que je n'ai absolument rien contre Pierre Niney). Nommé deux fois en tant que meilleur espoir et trois fois en tant que meilleur acteur, il n'a jamais obtenu de César et ma seule crainte est qu'il n'en reçoive jamais... je trouve que ce serait particulièrement injuste.
En regardant cette cérémonie, je me suis rendue compte à quel point j'adorais le cinéma, me plonger dans les histoires des autres, dans toutes ces vies différentes, suivre tous ces personnages, évoluer, souffrir, rire et aimer avec eux. Que le plaisir était sans cesse renouvelé, parfois très fort, parfois plus faible, mais que j'aime toujours autant me couler dans le noir d'une salle de cinéma ou au fond de mon canapé et de me laisser emporter...
Et sinon comme je n'ai vu aucun des films gagnants (hé oui, par contre j'avais vu pas mal des nommés, ça compense), cette semaine, ça sera César ! avec au programme Les combattants, Hippocrate, Sils Maria, et La belle et la bête. Timbuktu est bien évidemment sur la liste, j'attends juste qu'il repasse au ciné près de chez moi. Je compte aussi sur une ressortie de Mommy de Xavier Dolan qui a été récompensé du César du meilleur film étranger.
Le réalisateur Abderrahmane Sissako et l'équipe du film "Timbuktu" © Photo
AFP BERTRAND GUAY.