Avant d'aller dormir de S. J. Watson
Tous les jours, Christine se réveille en se posant les mêmes questions : où suis-je ? qui est l'homme allongé à côté de moi ? pourquoi est-ce que j'ai l'air d'avoir vieilli ?
Et toujours les jours, Ben, son mari, lui raconte la même histoire, son accident, son amnésie, son passé... Mais un jour, Christine commence un journal, ce qu'elle écrit ne correspond pas à l'histoire que Ben lui raconte, incohérences, secrets, Christine sent qu'on ne lui dit pas toute la vérité.
J'ai commencé ce roman vraiment très emballée car j'adore les thrillers psychologiques et tout ce qui touche au psychisme et à la mémoire. Si j'ai très vite lu les 100 premières pages, j'ai nettement moins progressé par la suite... Tout simplement parce que l'auteur - qui est un homme (je le précise parce que tout le long de la lecture, j'ai cru que S. J. Watson était une femme !) - n'a pas réussi à motiver ma lecture. Je l'ai déjà dit, je ne suis pas vraiment fan des récits à la première personne, et là où au début, j'ai cru que ça serait un atout (voir l'amnésie de l'intérieur), devient vite assez barbant. Alors oui, je sais bien que c'est pour accentuer les souffrances et les questions de Christine mais quand même.... Au bout de 300 pages, c'est assez relou de lire "J'ai passé toute la matinée à relire ce journal. Et je ne l'ai pas relu en totalité. J'ai parcouru rapidement certaines pages, j'en ai relu d'autres plusieurs fois, essayant de croire ce que j'y trouvais. Et maintenant, je suis dans ma chambre, assise à côté de la fenêtre, et j'en écris d'autres."
Le fait que tout soit très répétitif n'est pas forcément gênant si l'angle est différent mais là, c'est toujours le même, avec les mêmes phrases simplistes et les mêmes mots. L'auteur n'a pas un style super développé, ou alors c'est la narration à la première personne qui pose problème.
Finalement, l'intrigue s'étale sur presque 500 pages mais pourrait tenir sur la moitié... De plus, je n'ai pas trop aimé le personnage de Christine que j'ai vraiment trouvé trop lisse, assez faible et trop naïve, ce qui n'a pas aidé.
Toutefois, dans les dernières pages, tout s'accélère et on se rend compte à quel point de l'horreur et de la manipulation dont est victime Christine.