Aujourd'hui je vais vous parler de ma 4ème séance de thérapie EMDR, bon je suis pas en avance car cette semaine, j'ai eu ma 5eme séance ^^ Mais depuis mon précédent rendez-vous, pas mal de choses se sont produites et je n'ai pas touché terre...
La 4ème séance de cette thérapie a été consacrée à ma soeur...! J'en avais plusieurs fois parlé pendant mes précédentes séances et la thérapeute a souhaité que l'on fasse une séance entière sur ce sujet. Ça ne m'a pas dérangé, au contraire, car vu de l'état de ma relation, ou plutôt devrais-je dire de non-relation avec ma soeur, ça me faisait du bien d'en parler.
Pour cette séance nous avons procédé comme la première fois : choisir sur une liste les sentiments ou sensations "négatifs" que j'associe à ma soeur et à notre relation, puis l'emdr propre avec les mouvements des doigts puis de nouveau la liste avec les sentiments plus positifs que désormais j'associe. Ça a été beaucoup plus vite et plus facile que pour la conduite car avec ma soeur, il n'est pas question de pur traumatisme mais plutôt d'une succession de prise de tête et d'une incapacité à se parler et se comprendre.
Maintenant, je vois les choses avec plus de distance et de recul, d'ailleurs la phrase "positive" qui est ressorti à la fin de la séance a été : j'ai fait ce que j'ai pu, et je fais ce que je peux, je ne peux pas faire plus.
Et en parlant avec la thérapeute, je me suis rendue compte que même si les causes, les symptômes et les raisons sont totalement différents, les résultats de mon problème avec ma soeur et ceux de la conduite sont très proches... Durant cette séance, nous n'avons pas du tout parlé de la conduite et malgré ça, je me suis sentie bien mieux au volant ! Comme quoi, les fils sont plus embrouillés que ça ne semblait au départ. Entre cette séance, une discussion avec une amie et de nombreux dialogues avec de gens qui ont ou ont eu des problèmes avec leur soeur, je suis bien plus détendue par rapport à ce problème et j'espère ainsi moins souffrir. J'analyse mieux, je comprends mieux et surtout je pense maintenant avoir les clés pour avoir plus de distance et être moins impliquée émotionnellement, prendre les choses plus comme elles viennent...
Jusqu'à maintenant, je me posais beaucoup de questions sur mon attitude - est-ce que j'agissais bien ? qu'est-ce que je faisais de mal pour qu'elle n'ait pas envie de me voir ou n'ait pas envie de prendre de mes nouvelles ? -, désormais, je fais comme ça vient. Je sais que ce n'est plus de mon ressort et que c'est à elle de faire le premier pas. Je lui écris quand ça me fait plaisir (cad pas une fois depuis un bon moment), je réponds si elle me contacte mais je relance pas, je suis posée et patiente. Et surtout j'espère ne plus souffrir.
Même si je ne peux pas m'empêcher de constater qu'elle fait des erreurs : pas un sms de soutien après le décès de la mère de mon amie, et après une discussion de 10 minutes - à son initiative - pour m'annoncer une bonne nouvelle (pour elle), pas un mot pour me dire "et toi comment ça va ?". Mais je gère plus, je me dis "ok c'est pas grave", et je passe à autre chose. Ca m'encombre moins l'esprit et moins longtemps. Je sais que c'est elle qui est perdante dans l'histoire et que tant que ça ne viendra pas de son côté, les choses ne pourront pas évoluer de façon positive. Et peut-être que cela n'arrivera jamais, je sais qu'elle est pleine de colère et de rancoeur envers moi pour des histoires anciennes qu'elle n'a visiblement pas digéré. Mais c'est de son côté que les choses doivent se régler.
En tous les cas, je me sens mieux ! :-)
Je pense que ma sœur a aussi pas mal de rancunes à mon sujet, par rapport à certains trucs... quand on se voit, il lui arrive de faire mon procès à des moments totalement inopportuns car sans lien avec le moment présent... Une fois je lui ai fait remarquer qu'il était injuste qu'elle me reproche des trucs si vieux car à l'époque, j'étais une enfant ou une ado, donc pas forcément consciente de mes actes ou de mes mots. C'est pas une excuse, certes, mais j'ai l'impression que les petites sœurs sont sans pitié avec leurs grandes soeurs des fois...