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Revoir un Printemps
20 septembre 2019

Flou

Je crois que Dawn Girl n'est pas la seule à se taper une déprime de la rentrée... jusqu'à maintenant, tout n'allait pas trop mal (même si mes relations avec l'organisme de formation où je donne des cours ne sont pas au beau fixe...), je n'étais pas spécialement mal. Mais, mais... après un passage à la banque, qui me coupe d'office mon chiffre d'affaire en deux pour une simulation de crédit, mon copain m'a (à nouveau) mis le sum en me disant que je devrais plutôt chercher à me faire embaucher quelque part...
Et puis ce sont mes parents qui s'y sont mis...
Je suis tiraillée entre plusieurs sentiments car j'adore ce que je fais, donner des cours, mes échanges avec mes clients. J'aime aussi la liberté que me procure mon activité. Mais d'un autre côté, ce statut d'indépendant est particulièrement angoissant... pas d'arrêts maladie, pas de congés payés, pas d'indemnité chômage, presque pas de cotisations pour la retraite...
Si je veux ette honnête, parfois, tout ça m'angoisse énormément. Je suis déjà en train de flipper pour ma retrait ! Donc je ne peux pas leur donner tort.
Seulement, je me suis aussi rendue compte qu'en fait je n'avais pas absolument pas digéré mes échecs lors de mes précédentes recherches de boulot. Dès que j'en parle, ça me fait monter les larmes aux yeux de suite... trois ans de recherche d'emploi, un seul entretien. Comment penser que je vaux quelque chose ? Comment ne pas me dévaloriser à l'idée que mon profil n'a plu à aucun recruteur ? Comment penser que les choses aujourd'hui seront différentes ? Comment penser que je pourrais avoir de la chance ? Comment me dire que pour une fois quelqu'un pourrait m'aider, me pistonner ? Que pour une fois si j'entends "y a une place qui va se libérer, ça sera pour toi", ça soit juste vrai et que ça se finisse pas par "ah ben désolée finalement on a pris la sœur de machin"...
Ce n'est pas la première fois que je parle de ça et que le problème me hante... je crois même que je n'ai jamais été vraiment sereine. Mais le fait que j'ai encore eu envie de pleurer aujourd'hui m'a fait sans doute réaliser que j'avais vraiment un gros problème avec ça. Je ne comprends même pas vraiment pourquoi tour ceci me fait souffrir autant. Inconsciemment, cette période a du beaucoup plus me marquer que je ne le pensais.
Au final, je ne sais plus quoi faire. Niveau offres d'emploi il n'y a rien. Je me dis qu'il faudrait que je postule, que je tente ma chance, mais en fait je suis tellement déprimée à l'idée d'encore faire face à des échecs que je ne me sens pas le courage...  mes parents me disent que je dois pas considérer le fait de n'avoir jamais eu d'entretien comme des échecs mais franchement je ne vois pas comment les considérer autrement...
Je ne peux pas m'empêcher de me demander si ça vaut le coup d'essayer de postuler quelque part... est-ce que ça vaut le coup de quitter mon activité que j'aime, qui paye bien quand je travaille et qui me laisse une certaine liberté pour un boulot où je vais repartir de zéro payé sans doute à peine au smic, avec des supérieurs, des horaires strictes, des collègues mais avec une sécurité de l'emploi, des congés payés et la possibilité d'avoir le chômage...?!
L'autoentreprise, c'est bien mais ça me coûte pas mal en énergie, en sérénité et mon degré de stress est souvent élevé...
Au final,  je ne sais pas quoi faire et tout ceci va probablement me plonger dans des affres d'angoisse pour les jours (semaines ? mois ?) à venir.

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Commentaires
Z
@Dorsi : j'aime beaucoup ce côté indépendant et je ne sais pas si je serai capable de travailler aux ordres de quelqu'un...<br /> <br /> En fait il n'y a pas d'offres auxquelles répondre !<br /> <br /> Mais c'est vrai que peut-être mon CV n'est pas assez attirant...<br /> <br /> <br /> <br /> @Dawn Girl : oui totalement ! Effectivement, il n'y avait pas beaucoup de débouchés mais en plus, j'ai été diplômée juste au moment de la crise de 2008 donc bonjour la période pour chercher du boulot...<br /> <br /> L'indépendance a d'excellents côtés mais il y aussi une très grande précarité qui est parfois dure à gérer mentalement. Par exemple, là cette semaine, j'ai peu de cours mais pour le fin du mois c'est encore pire... et ça commence à m'angoisser. Quand je bosse, je ne gagne pas mal ma vie mais dès que l'activité baisse un peu, je flippe.
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D
Ce qui transparaît dans ton post, c'est surtout que tu manques cruellement de confiance en toi, ce qui est compréhensible étant donné que tu as eu peu d'entretiens après avoir été diplômée. Évidemment, cela n'aide pas à prendre de l'assurance 😔 le souci ne vient pas forcément de toi; peut être as-tu choisi une voie où il n'y avait pas beaucoup de débouchés ? En tout cas tu as quand même réussi à gagner ta vie en tant qu'independante et c'est déjà super bien; moi je rêverait de bosser de chez moi pour ne plus avoir à supporter un patron con et des patients casse couilles, mais j'ai du mal à croire en la pérennité du télésecrétariat et puis tes déboires avec l'urssaf ont un peu freiné mes ardeurs d'indépendance 😊
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D
Il y a des personnes qui préfère être indépendante, ne pas avoir de supérieur hiérarchique. Le fait de ne pas avoir d'entretien ne veut pas dire qu'on est nulle même, j'ai connu ça, c'est un peu désespérant. Peut être que tu ne cibles pas les offres d'emploi qui correspondent à ton profil, peut être qu'il faut remanier ton CV, parfois il ne faut pas grand chose, le recruteur lit le CV en 2 minutes. Il faut que le message quand tu envoies le CV donne envie de lire ton CV. Après c'est difficile parfois d'avoir des entretiens quand on on veut changer complétement de poste. Ce n'est pas évident de remettre en question sa vie professionnelle, il y a des pour et des contres pour chaque situation
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