Je crois que Dawn Girl n'est pas la seule à se taper une déprime de la rentrée... jusqu'à maintenant, tout n'allait pas trop mal (même si mes relations avec l'organisme de formation où je donne des cours ne sont pas au beau fixe...), je n'étais pas spécialement mal. Mais, mais... après un passage à la banque, qui me coupe d'office mon chiffre d'affaire en deux pour une simulation de crédit, mon copain m'a (à nouveau) mis le sum en me disant que je devrais plutôt chercher à me faire embaucher quelque part...
Et puis ce sont mes parents qui s'y sont mis...
Je suis tiraillée entre plusieurs sentiments car j'adore ce que je fais, donner des cours, mes échanges avec mes clients. J'aime aussi la liberté que me procure mon activité. Mais d'un autre côté, ce statut d'indépendant est particulièrement angoissant... pas d'arrêts maladie, pas de congés payés, pas d'indemnité chômage, presque pas de cotisations pour la retraite...
Si je veux ette honnête, parfois, tout ça m'angoisse énormément. Je suis déjà en train de flipper pour ma retrait ! Donc je ne peux pas leur donner tort.
Seulement, je me suis aussi rendue compte qu'en fait je n'avais pas absolument pas digéré mes échecs lors de mes précédentes recherches de boulot. Dès que j'en parle, ça me fait monter les larmes aux yeux de suite... trois ans de recherche d'emploi, un seul entretien. Comment penser que je vaux quelque chose ? Comment ne pas me dévaloriser à l'idée que mon profil n'a plu à aucun recruteur ? Comment penser que les choses aujourd'hui seront différentes ? Comment penser que je pourrais avoir de la chance ? Comment me dire que pour une fois quelqu'un pourrait m'aider, me pistonner ? Que pour une fois si j'entends "y a une place qui va se libérer, ça sera pour toi", ça soit juste vrai et que ça se finisse pas par "ah ben désolée finalement on a pris la sœur de machin"...
Ce n'est pas la première fois que je parle de ça et que le problème me hante... je crois même que je n'ai jamais été vraiment sereine. Mais le fait que j'ai encore eu envie de pleurer aujourd'hui m'a fait sans doute réaliser que j'avais vraiment un gros problème avec ça. Je ne comprends même pas vraiment pourquoi tour ceci me fait souffrir autant. Inconsciemment, cette période a du beaucoup plus me marquer que je ne le pensais.
Au final, je ne sais plus quoi faire. Niveau offres d'emploi il n'y a rien. Je me dis qu'il faudrait que je postule, que je tente ma chance, mais en fait je suis tellement déprimée à l'idée d'encore faire face à des échecs que je ne me sens pas le courage...  mes parents me disent que je dois pas considérer le fait de n'avoir jamais eu d'entretien comme des échecs mais franchement je ne vois pas comment les considérer autrement...
Je ne peux pas m'empêcher de me demander si ça vaut le coup d'essayer de postuler quelque part... est-ce que ça vaut le coup de quitter mon activité que j'aime, qui paye bien quand je travaille et qui me laisse une certaine liberté pour un boulot où je vais repartir de zéro payé sans doute à peine au smic, avec des supérieurs, des horaires strictes, des collègues mais avec une sécurité de l'emploi, des congés payés et la possibilité d'avoir le chômage...?!
L'autoentreprise, c'est bien mais ça me coûte pas mal en énergie, en sérénité et mon degré de stress est souvent élevé...
Au final,  je ne sais pas quoi faire et tout ceci va probablement me plonger dans des affres d'angoisse pour les jours (semaines ? mois ?) à venir.

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