C'est la fin de l'année pour plusieurs jeunes de Neuchâtel, en Suisse. Pour les récompenser, la ville leur offre une semaine de vacances dans un camp dans un coin un peu perdu en Engandine, dans le canton des Grisons. Les jeunes profitent du voyage pour faire connaissance mais à peine arrivés, quelqu'un semble les observer depuis la forêt...
Massacre en Engandine est un roman de Kevin Tondin, publié en auto-édition et avant Des voix dans la nuit. Je précise également qu'il s'agit d’un slasher assez violent et ne sera donc pas apprécié par tout le monde.
A ce titre, le roman suit une trame plutôt classique. Mais Kevin Tondin ne se contente pas de nous offrir un bain de sang, il prend le temps d'installer ses personnages, de les présenter aux lecteurs, de leur offrir un passé assez intéressant, un présent riche et pour la plupart des projets d'avenir. L'auteur ne propose pas simplement du sang. Le groupe de jeunes est plutôt sympa et même si toutes les filles sont jolies, je les ai trouvés assez intéressants, notamment les personnages de Sam ou de Lévine et bien sûr Bastien, je regrette toutefois un peu que le personnage d'Océane ne soit pas un peu plus fouillé... On ressent pour tous ces jeunes sympathie et empathie. Une chose peu classique, c'est que le roman s'ouvre sur un personnage dont j'ai pensé qu'il allait être le héros mais en cours de route, Kevin Tondin met tous les personnages sur un pied d'égalité pour finalement nous proposer un autre héros sur la fin du livre.
Côté intrigue, on sait rapidement qui est le tueur (dès le départ en fait) et on se trouve sur un modèle assez courant. Cependant, j'ai assez aimé le petit côté malsain de la boutique du village et la probable complicité des villageois...
J'ai également apprécié le décor et la façon dont l'auteur l'a inclus dans l'histoire en en faisant presque un personnage à part entière. Le contraste entre la très jolie couverture et le récit est aussi intéressant !
Massacre en Engadine ne révolutionne pas le genre du slasher mais c'est une lecture plaisante grâce à ses personnages et à son décor.