Février : bilan psychologique
Globalement, ce mois de février a été un mois un peu merdique. Il y a eu des très bons moments cependant pas assez pour que je me sente bien, pire, j'ai eu l'impression que plus le mois avançait, pire ça allait. Je ne sais pas exactement comment ça a commencé mais j'ai revu mon crush plein de fois, et j'allais un peu mal donc j'étais ultra-sensible à ses sourires. Ça m'a fait entrer dans un cercle vicieux : plus je le voyais, moins j'étais présente à la maison, moins j'étais présente, plus j'allais mal et plus j'allais mal, plus j'étais à fleur de peau en le croisant. Vous voyez le genre ? bref, ça n'allait pas dans ma tête, dans mon cœur, dans mon couple. Monsieur l'a senti mais au lieu de se poser les bonnes questions, il a mis toute la faute sur moi (il a un très gros problème avec ça et n'assume pas grand-chose). Au final, dans presque tous les cas de figure, c'est ma faute. Or, j'assume tout à fait quand j'ai des torts mais je ne suis pas responsable de tout. Sauf qu'un couple, c'est terrible, car tout s'entremêle à l'infini. Et ça demande beaucoup d'énergie et beaucoup de passion. Plus les jours de février défilaient, plus ma fatigue grandissait. Je suis encore profondément épuisée par tout ça, physiquement et psychologiquement. A ça, sont venus se greffer plusieurs autres choses négatives. J'avais organisé une surprise que je me réjouissais de réaliser et tout est plus ou moins tombé à l'eau. Je ne sais pas ce qui se passera au final, pour l'instant, les choses semblent très, très mal engagées. On devait aller à l'étranger pour les 60 ans d'un membre de la famille de Monsieur – famille que j'adore – on avait déjà acheté les billets d'avion mais le travail de Monsieur n'a pas validé ses congés... quand il me l'a annoncé, j'ai eu un seum terrible, tellement terrible que je suis restée au bas de mon immeuble au moins 1h à caresser un chat de passage.
J'ai la sensation de porter un poids lourd sur mes épaules. Douleur qui s'accentue quand je pense à certaines choses. Mes parents commencent à vieillir, ils ont une maison avec un jardin assez grand, ma sœur a une maladie génétique qui lui provoque des luxations et des entorses à répétition et elle vient d'obtenir le statut de travailleur handicapé. Je vous laisse donc comprendre pourquoi le poids sur mes épaules augmente. Je sais que je me mets de la pression mais en même temps, c'est une réalité de penser que si mes parents ont besoin, c'est moi qui vais gérer – et c'est déjà le cas en fait. Je les aide du plus que je peux pour le jardin et mon père s'est un peu trop laissé déborder à accumuler pas mal de cochonneries... avec Monsieur, on a commencé à nettoyer et à faire plusieurs voyages à la déchetterie. En plus, ma mère se fait beaucoup de soucis pour ma sœur donc je ne peux pas, je ne veux pas lui confier mes problèmes, si jamais, je lui dis qu'avec Monsieur, ça ne va pas trop, ça va l'angoisser. Et entre ma sœur et ma grand-mère qui meurt depuis un an, je ne me sens pas de lui faire ça.
Sans oublier la grande charge mentale que je transporte - une partie pour la maison, une partie pour le travail - et qu'avec le cumul des activités (formatrice en semaine, vente directe le samedi), il ne reste plus beaucoup de jours pour se reposer.
J'ai envie de dormir de façon hallucinante et qui dure à peu près toute la journée, je cumule une très grande fatigue, un épuisement, pourtant j'ai du mal à dormir, il n'y a qu'un peu la lecture qui arrive à me faire penser à autre chose, à oublier Monsieur, à oublier mon crush, à être ailleurs, à moins souffrir. Il y a quelques temps, j'ai gagné une box pour un dîner et je crois, finalement, que je vais la convertir en soin bien-être pour profiter d'un massage !
Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir sur ce rythme. C'est une spirale de laquelle j'ai du mal à m'extraire car il faut beaucoup d'énergie pour changer de cap et j'ai l'impression qu'en ce moment, ma jauge est vide et je ne sais comment la remplir. Je sais que je ne veux pas rester comme ça, je ne le peux pas. Voir mon crush me fait du bien sur le moment, je me sens jolie et valorisée mais après c'est la cata, Monsieur, lui, n'a pas l'air aussi content de me voir, je me sens mal etc. Au bout du compte, on tourne en rond et je ne vais pas mieux. J'ai relu quelques articles de ce blog, et je m'aperçois que Février est plus ou moins une période délicate pour moi. Je compte un peu sur le printemps, la pousse des fleurs, la nidification des oiseaux et sur ma capacité à me relever, à reprendre le dessus, pour arriver à dépasser tout ça. Je veux retrouver de la sérénité, du bonheur, être heureuse, parce que, même si je ne pense pas qu'on puisse être tout le temps à 100% heureux, le bonheur fatigue quand même carrément moins que les mauvaises périodes !