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Revoir un Printemps
10 avril 2024

Avis groupé XXXVIII

Me revoilà pour un nouvel avis groupé qui rassemble des lectures bien différentes et différemment appréciées 😉

Le plus cocasse : Drame de pique de Sonie Hénaff

Alors que le phénomène des « piqûres en soirée » prend de l’ampleur, partout en France mais principalement à Paris, deux femmes meurent brutalement en pleine rue. Pour la brigade criminelle, il est évident que la mort de ces femmes est liée à l’affaire des piqûres mais pour la bande à Capestan, il en est tout autre. Cette histoire leur rappelle les crimes commis par un tueur en série, se faisant appeler La Main de Dieu et qui vient juste de sortir de prison.

Le nouveau commissaire divisionnaire met les Poulets au premier plan de cette enquête. Les voilà prêts à retrouver leur rang et redorer leur blason. Problème : si les Poulets résolvent l’enquête, ils devront quitter leur appartement-commissariat des Halles pour rejoindre des équipes plus traditionnelles au Bastion. Mais pour les membres de l’équipe de Capestan, pas question de déménager. Cruel dilemme : arrêter un meurtrier ou laisser les choses se faire et poursuivre leur paisible semi-retraite…. ?!

J’adore l’équipe des Poulets Grillés ! c’est un plaisir de les retrouver et je dois dire que ce tome m’a beaucoup plu car j’avais moyennement aimé Art et Décès (principalement à cause de l’intrigue) mais là, Sophie Hénaff redonne vie à ces Poulets égarés, solitaires mais tellement attachants. Ces retrouvailles se sont très bien passées, j’ai envie de relire les deux premiers tomes maintenant ^^

Le plus décevant : Noir comme l’orage de Sonja Delzongle

L’an dernier, j’ai lu et vraiment beaucoup aimé Thanatea ; aussi, quand, en début d’année, j’ai reçu en SP quelques jours avant sa sortie, Noir comme l’orage, j’ai été très impatiente de le lire !
Et malheureusement, je n’en ai été que plus déçue… !

L’intrigue était plutôt originale, et j’ai trouvé très intéressant d’en apprendre plus sur les fulgurés et les foudroyés. Les fulgurés sont ceux qui survivent à un foudroiement ; les autres malheureusement n’en réchappent pas. Côté page-turner, Sonja Delzongle assure ! Le récit est mené sans temps morts, de courts chapitres poussent le lecteur à avancer avidement dans ce thriller et l’écriture visuelle, très précise et cinématographique de l’auteure ajoute au suspense.

Mais là où les choses ont coincé pour moi, c’est au niveau des personnages. Je les ai trouvés assez neutres, peu intéressants, surtout le héros, Max Fontaine. C’est un flic transgenre (je ne spoile pas, on le sait dès le début), cela aurait pu être un point très intéressant mais je n’ai pas aimé les raisons de sa transformation, ni son continuel apitoiement, et encore moins le fait que ce personnage envisage des histoires avec quasiment toutes les protagonistes féminines qu’il rencontre ! De plus, les dialogues ne m’ont pas semblé très crédibles et sa relation avec son adjoint Thomas Bergerac sonne faux...
Je regrette vraiment d’avoir ressenti tout cela pour ce thriller que j’avais vraiment envie d’adorer !

Le plus classique : Le seigneur des anneaux : Les deux tours

Après avoir affronté les périls d’une première partie du voyage vers le Mordor, la Communauté de l’Anneau est séparée. Frodon et Sam s’en vont de leur côté, portant un bien lourd fardeau et suivis par une ombre rampante. Capturés par une armée d’orques, Merry et Pippin sont transportés à travers tout le pays, tels de vulgaires sacs à patate ; Aragorn, Legolas et Gimli se lancent à leur recherche. Boromir n’est plus. Et Gandalf après avoir subi bien des tourments revient sous une autre forme.

Ce deuxième tome, aussi bien en film qu’en livre, n’est pas celui qui me plaît le plus. Mais ça reste quand même une aventure en Terre du Milieu extraordinaire avec toujours la plume de Tolkien pour nous faire voyager et découvrir ces lieux imaginaires. Assez différent du film qui se concentre sur la bataille du Gouffre de Helm, alors que dans le livre, cela ne représente qu’un chapitre ( !) ; j’ai aimé toutefois la découverte du pays des Ents (plus longue que dans le film), d’en apprendre plus sur ces personnages ainsi que ce qu’il se passe à Isengard, là encore plus détaillé que dans le film de Peter Jackson.

Le plus inattendu : L’affaire Bramard de Davide Longo

Corso Bramard est un ancien flic, taiseux, solitaire, marqué par une blessure profonde, une perte irréparable qui l’a poussé à quitter Turin pour se réfugier dans les Alpes Piémontaises. Il donne des cours, vit dans une ferme sans aucun confort, et part randonner en pleine nuit dans l’espoir de faire un faux pas dans le vide ; mais la mort se refuse à Corso. Il faut dire que presque chaque année, un tueur en série qu’il n’a pas réussi à arrêter, Automnal, lui envoie des missives avec des paroles d’une chanson de Leonard Cohen.
La dernière lettre contient un élément physique qui va peut-être relancer l’enquête et permettre à Bramard de mettre un point final à cette histoire. Avec l’aide de son ami commissaire, Vincenzo, et Isa, une jeune flic punk, il va se lancer dans cette traque et espérer enfin trouver la paix.

Merci à Babelio et aux Éditions du Masque pour l’envoi de ce livre, écrit par Davide Longo et qui est le premier d’une série consacré à Corso Bramard.

Je dois dire que je ne sais pas trop trop quoi penser de ce livre, il y a du positif et du négatif. Comme je préfère finir sur une bonne note, je vais commencer par les points qui sont problématiques dans ce roman noir. Après la lecture de L’affaire Bramard, il faudra accepter de ne pas tout savoir de l’histoire source. Les crimes du tueur en série Automnal ne sont pas réellement explicités, le lecteur n’aura presque aucune info sur ce qu’il s’est passé à l’époque, ou alors de manière très diffuse, presque secrète. On a – malheureusement – parfois l’impression d’avoir raté un morceau et il est dommage qu’on n’en sache pas plus sur Automnal et sur ses motivations.

De plus, le style de l’auteur est un peu difficile à appréhender au départ, ce qui peut rebuter certains lecteurs. Personnellement si j’ai mis du temps à entrer dans l’histoire à cause de ça, au fil des pages, j’ai trouvé l’écriture de Davide Longo belle, poétique, flottante. Il n’y a pas un suspense de fou mais l’atmosphère oppressante des montagnes, de la nuit, de la noirceur qui menace d’engloutir Bramard est quasi palpable.

Au bout d’un moment, ça a fonctionné et je me suis laissée emporter par cette enquête assez différente de ce qu’on peut lire habituellement, c’est un roman policier qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Plus j’avançais vers la résolution de l’affaire, plus il me semblait important de comprendre pourquoi ce tueur accélérait la communication avec Corso, un événement final m’a secoué et va bouleverser pas mal de choses… à la fin de ce tome, il y a les premiers chapitres du second volet, Les jeunes fauves, qui ne devrait sans doute pas tarder à sortir.

Le plus sadique : De l’ombre, il surgira d’Alaina Urquhart

A proximité de La Nouvelle-Orléans, des corps sont retrouvés, ils portent des stigmates de nombreuses mutilations et tortures. La police est sur les dents car le tueur en série semble les narguer. La médecin légiste, Wren Muller, qui affronte son premier échec, en fait une affaire personnelle. Elle veut retrouver à n’importe quel prix ce criminel.

J’avoue avoir été également déçue par ce thriller. Il y a absolument TOUS les ingrédients pour que ça soit un énorme coup de cœur mais si, j’ai bien aimé le lire, il a clairement manqué quelque chose. D’abord, l’atmosphère oppressante des bayous de la Louisiane n’est – à mon avis – pas assez exploitée, on ne sent pas l’odeur des marais, la chaleur étouffante, l’air vicié, le vrombissement des moustiques, c’est survolé par l’auteure. Ces descriptions manquent de profondeur et de détails pour qu’on s’y sente immergé ! c’est très dommage…

Autre point que je n’ai pas aimé – mais là, c’est tout à fait personnel – c’est de connaître le tueur dès la première page. Pour moi, ça a cassé tout le suspense et au final, je m’en fichais un peu de savoir si la police allait le trouver, vu que moi, je savais qui c’était et comment il tuait…

Mais l’auteure a crée une héroïne attachante, Wren veut dire roitelet et j’adore ce petit oiseau, elle propose également dans la dernière partie du thriller, un rebondissement que je n’avais pas vu venir ! De l’ombre, il surgira a de nombreux ingrédients qui plairont aux amateurs du genre et sans nul doute, il trouvera son public (les avis sur Babelio sont bien plus enthousiasmes que le mien (attention à l’avis de Jackylebook qui donne beaucoup, beaucoup trop d’informations sur l’intrigue !!)).

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Commentaires
Z
Encore des avis tres interessants ! Merci pour ton retour !
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