Une seule solution
Les choses ont encore dégénéré, ça a tourné au drame, à l'irrémédiable. Et j'ai compris qu'il y avait qu'une seule solution au problème. Je voulais pas la voir, je sais pas trop pourquoi. Alors vainement j'ai cherché des solutions, des issues de secours, des possibilités, mais rien. Elle est là. Je vais le dire parce que pour que j'en prenne tout à fait conscience faut que je le vois inscrit quelque part. Je ne dois plus revenir chez moi, plus rentrer le week-end. Plus. Ceci est mon dernier week-end. Ca me torture les entrailles de l'écrire, je comprends pas bien pourquoi à vrai dire puisque dés que je rentre ici, je suis mal. Je devrais être soulagée mais non. Je souffre, je saigne, je pleure, je meurs.
Je ne reviendrais pas.
Je ne sais pas pour combien de temps mais là je ne peux plus. J'ai trop mal, dedans, dehors, partout.
Je vais les laisser faire leurs vies tous les trois, je m'écarte du jeu, ils sont bien mieux sans moi quand je suis pas là. Même eux me le disent, je sens bien que je suis de trop comme une invitée qu'on avait pas vraiment envie d'accueillir chez soi.
Je suis tellement mal, tellement lasse, j'ai perdu, je dépose les armes. Le goût de la bile dans la bouche, j'veux pas rire ce soir, pas penser, pas vivre. Juste rester là dans le noir, pleurer, attendre. J'aurais tellement voulu...j'arrête avec les j'aurais, c'est trop facile.
J'arrête.