La plénitude d'après l'amour
J’ai pris un kilo. Je pars en vacances dimanche là à la fin de la semaine. Pour deux semaines, je retourne me congeler dans le froid de la Haute-Savoie. Samedi, j’enterre pour la première fois la vie de jeune file d’une copine. La responsabilité d’une partie de l’organisation pèse sur mes épaules, et si je foirais tout… C’est la première fois, c’est bizarre, ça veut dire qu’on est (vraiment) en âge de se marier et de faire des bébés. Hum…
Je ne fais rien. Je me laisse flotter au gré du vent qu’il ne fait pas, je bronze, je lis des livres, j’attends.
Et parfois, j’aimerais que le temps s’arrête et me laisse dans cette béatitude. Au moment où nos sens sont en accord parfait avec ce que nous sommes, ce que nous voulons être. Juste là, à cet instant précis, où fatigués on s’embrasse avant de détendre nos corps.
La température ne baisse pas, même en pleine nuit, l’air ne passe pas, les gens étouffent.
Moi je vis dans un calme relatif à la recherche de rien de précis. Je ne suis pas à fond, je suis au ralenti. Et je me laisse bercer par cette douce dépendance au « ne rien faire », ou presque.
Et j’avoue, ça me plait.