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15 novembre 2007

Cent ans de solitude

C’est un des livres les plus spécial que j’ai lu où l'auteur, Gabreil Garcia Marquez, mêle à la fois humour, ironie, exotisme et fantastique dans le méli-mélo de la famille Buendia à Macondo.
Bien qu’étant assez ancien, ce roman apparaît pourtant comme récent et contemporain, délirant, féerique et tellement réaliste.
Légèrement compliqué à lire, et pour cause, l’histoire de la dynastie des Buendia est un véritable ouroboros où caractères, prénoms et destinées se répètent à l’infini s’étalant sur un siècle complet voire plus. Certains personnages ne meurent jamais et d’autres disparaissent pour être immédiatement remplacés !
José Arcadio Buendia et Ursula ont eu 2 fils, le colonel Auréliano Buendia et José Arcadio, et une fille Amaranta. José Arcadio eu 1 fils que l’on nomma Arcadio et une fille que l’on nomma Amaranta Ursula. Le colonel eut 17 fils de 17 femmes différents et qui s’appelèrent tous Auréliano. Et ainsi de suite…

Spécial aussi parce que l’auteur s’évertue à nous perdre dans ses descriptions :
« Il demeura un long moment immobile, ahuri, à se demander comment il avait fait pour en arriver à un désarroi si profond, quand une main aux cinq doigts écartés, tâtonnant dans le noir, lui heurta le visage. Il n’en fut pas autrement surpris car, inconsciemment, c’était bien ce qu’il attendait. Il s’abandonna alors à cette main et, dans un terrible état d’épuisement, se laissa conduire en un endroit inidentifiable où on lui retira ses vêtements et où on l’envoya bouler comme un sac de pommes de terre, où on vous le retourna sur l’endroit et sur l’envers, dans une nuit insondable où il ne savait comment se défaire de ses bras, quand, déjà, ça ne sentait plus la femme mais l’ammoniac, tandis qu’il essayait de se souvenir de son visage à elle et ne trouvait  à se rappeler que le visage d’Ursula, vaguement conscient qu’il était en train de faire quelque chose que, depuis fort longtemps, il souhaitait qu’on lui fît, mais qu’il ne s’était jamais imaginé qu’on lui ferait en réalité, sans trop savoir comment il était en train de le faire car il ne savait où étaient les pieds, où était la tête, et la tête de qui, et de qui les pieds, et avec la sensation qu’il ne pouvait résister davantage à la révolte sourde et glaciale de ses reins, et à l’air qui lui ballonnait le ventre, et à la peur, et au désir déraisonnable de fuir et de reste en même temps, à jamais, dans ce silence exaspéré et cette solitude épouvantable. »*

Spécial mais dépaysant, vraiment agréable à lire, palpitant et émouvant.

* Cent ans de solitude, extrait p. 36

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Commentaires
P
C'est sur ce bouquin (entre autreeeeees) que j'ai fait mon mémoire..<br /> Je l'ai lu 3 foiiiiiiis mais j'avoue qu'il est bien fun comme bouquin...et super...sérieux en même temps.<br /> je crois que je vais laisser quelques années passer avant de pouvoir à nouveau l'ouvrir!
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G
Ah oui, des photos de 69, effectivement ! ;)
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Z
granvork : de rien :) en gros ça signifie que l'histoire se répète mais jpense que tu l'auras compris ;) c'est souvent représenter par un serpent qui se mord la queue et quand tu tapes dans google images tu peux aussi tomber sur des photos de 69 (c'était la magie du net)<br /> <br /> léa : allez courage...
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L
snif j'ai trop de taf donc la lecture c'est mort en ce moment.. :(<br /> il fait froiiiiid!
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G
j'aime beaucoup ce roman aussi. Et merci de m'avoir fait découvrir le mot "ouroboros" que je ne connaissais pas.
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