Automatic
Mon corps est plein de souffrances. Mon cerveau est plein de douleurs. Morales. Physiques. L’acharnement de la pluie depuis une semaine renforce l’impression de vide. Je repousse les pleurs qui manquent de m’envahir à chaque réflexion. A chaque pensée sur l’avenir.
Je suis quasi-certaine de ne plus vouloir continuer l’iufm. L’enseignement n’est pas fait pour moi. Pour pleins de raisons, plus ou moins bonnes, plus ou moins importantes, mais néanmoins trop nombreuses.
Je tente de m’expliquer mais c’est comme si les mots que je formule ne correspondaient pas aux mots que je pense. Tout est compris de travers. Mes raisons sont transformées, voire même remplacées par d’autres raisons que je n’ai pas citées. On m’a dit aujourd’hui que je ne devais pas compter sur la compréhension de mes parents. J’ai du mal à y croire.
Je voudrais un éclaircissement, une luminosité dans ma putain d’obscurité, une révélation. Une certitude.
Je tâtonne mais j’ai besoin de dialoguer, d’une aide. Je ne me sens pas capable d’affronter ça toute seule. La combattivité m’a abandonné, je me sens lâche, je me sens fuir. Je voudrais m’enterrer sous ma couette pour les trois prochains mois.
Revenir à l’essentiel. Revenir en arrière. Avoir le temps de la réflexion, le choix de la réflexion. Je me sens coupable.
Tout est chao. Et l’orage arrive.