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21 novembre 2009

Le Concert

L’histoire : Andreï Filipov était un des meilleurs chefs d’orchestre et le dirigeant du célèbre orchestre du Bolchoï. Etait. 
Parce que, Sous Brejnev, il a refusé de se séparer de ses musiciens juifs et il fut licencié en pleine gloire. 
Aujourd’hui, il rôde toujours dans les couloirs du Bolchoï…mais il y fait le ménage. 
Tard un soir, le directeur du Bolchoï reçoit un fax : une invitation au Théâtre du Châtelet à Paris pour y donner une représentation, 15 jours plus tard.
Filipov pris d’une folie soudaine, récupère le fax et entreprend le projet dingue de reconstituer son orchestre, conclure le concert commencé il y a 30 ans et jamais terminé. 
Prendre sa revanche et mettre un point final à son histoire d’amour passionnelle et torturante avec Tchaïkovski. 

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Comme je n’avais pas envie de me retrouver la même salle que des pisseuses qui allaient mouiller leur culotte devant un loup-garou montrant ses abdos et un vampire marmoréenplus que diaphane tombant la chemise, j’ai choisi la séance d’à-côté. 
Sur un film dont je n’avais quasiment rien entendu mais dont l’affiche et le nom de Mélanie Laurent m’avaient mis la puce à l’oreille…
Et c’était tellement bon !! 
Cette histoire suscite un tel melting-pot d’émotions, un tel bonheur qu’il est conseillé à tous.
Cette revanche sur l’Histoire, sur cette baguette brisée en deux est superbement interprétée par tout un casting russe épatant. Mélanie Laurent, que j’aime de plus en plus, apporte tout ce qu’il faut d’émotions, juste à la fin, au moment clé, comme un pont entre le présent et le passé.
Je ne m’attendais à rien mais je ne m’attendais pas du tout à ce que le film soit si drôle. C’est truffé de situations burlesques, cocasses, attendrissantes, avec des personnages vraiment hauts en couleur, attachants. 
Trente ans plus tard reconstruire l'équivalent de l’orchestre du Bolchoï alors que ses musiciens n’ont plus rien, plus d’instruments, pas de travail ou si peu, pas de passeports, pas d’argent. 
La scène de fabrication de passeports illégaux directement à l’aéroport est un petit bijou ! 
On est toujours entre le rire franc et l’émotion forte, le sourire et puis le cœur serré. 
On se régale de chaque note du Concerto de Tchaïkovski, joué et 19149468rejoué, comme une mélodie entêtante, obsédante. Une folie douce. Comme une blessure à refermer.
Sous la comédie, on n’oublie pas la gravité de l’histoire qui a brimé ce que la société fait de plus beau. 
Quant au concert final… rien que d’y penser, la chair de poule se colle à mes bras. La scène était tellement intense, tellement complète que je n’ai pas pu me retenir de pleurer pendant 10 minutes. C’est venu d’un coup sans que je m’y attende, mais tout est si beau dans cette fin. 

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Commentaires
K
Moi j'étais avec les pisseuses qui mouillaient leur culotte devant les loups-garou musclés et le vampire marmoréen, et j'ai bien aimé :D Vive la midinette attitioude !! A 33 ans, tu crois que je devrais avoir honte ? ;)<br /> <br /> Et sinon j'ai lu ton article et tu m'as donnée envie d'aller voir ton film aussi. Comme quoi, je ne suis pas si irrécupérable que ça apparemment ;)
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L
Moi aussi j'ai bien aimé ce film. A la fois drôle et émouvant, toujours sur le fil. Une belle surprise.
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