They don't care about us
Il fait très beau mais il fait encore froid, le vent fait cogner un truc contre la barrière en fer d'un balcon quelque part dans la résidence.
Un hélicoptère m'a fait sursauter, les journées sont longues et Morphée m'avait attrapé. Des fois, je me sens plus, je ferme les yeux 5/10 minutes, des fois plus. Je me réveille d'un coup. Je me secoue. Je me déteste. Il faut que je bouge, alors je mets Michael Jackson à fond, History. Et je bois, ça m'occupe.
Je lis, j'écris, mais il faut les combler les heures de la journée entre 8h et 22h. Je ne me justifie pas, je m'explique. Je me suis fait les ongles et j'ai joué avec le chat. Je pianote et je prendrais mon stylo d'ici peu.
C'est fou ce que c'est palpitant. J'en ai assez que les blogs en une de canalblog soient des sites de tricots, de sacs, de tout un tas de trucs qui se font à la main, de scrapbooking ou de cuisine. Il n'y a que le tricot et la cuisine dans la vie des filles ?!
Mes plantes crèvent une après l'autre sur le rebord de la fenêtre. Je n'ai décidément pas la main verte et je suis dans la merde.
Je doute. J'angoisse.
Ma mère voudrait que je me forme au niveau de mes lacunes en informatique sur le tas, comme ça, avec des gens qu'on connaît. En dilettante. Quelques heures par ci, quelques heures par là.
Mais je ne veux pas. Je veux faire les choses de façon complète et sérieuse. Si je commence à combler ce qu'il me manque en informatique de cette manière, il va me falloir plusieurs mois pour avoir un panel total. Car les gens ont une vie, en admettant qu'ils puissent m'accorder une ou deux heures par semaine, ça ne sera guère plus. Alors que j'aurais besoin d'un truc intensif et rapide.
J'ai vraiment envie de monter cette auto-entreprise mais pas comme ça. Je veux pouvoir proposer un large éventail de possibilités. Faire les choses bien.
D'un autre côté, pourquoi pas... je ne sais vraiment pas.
Si je le fais pas, je sais que je suis condamnée à enchaîner les petits boulots merdiques et sans envergure. Pôle Emploi me cataloguera de cette manière et je n'aurais plus droit qu'à ce genre d'offres. Et quand je tenterais de postuler à des meilleurs jobs, on regardera mon cv d'un air dédaigneux en me disant que je ne correspond pas au profil.
Je n'aurais jamais l'expérience qui convient ou le parcours qu'il faut. Je serais toujours sous-évaluée parce que c'est comme ça. C'est le système, c'est le monde. Et je n'ai pas de pistons.
C'est un long article qui ne sert qu'à parler de moi et de m'apitoyer. J'ai bien le droit des fois. Et puis je vais aller voir un psy pour régler définitivement ce problème de conduite.