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Revoir un Printemps
18 mars 2012

Credo - Jean-François Prévost

Le début était vraiment prometteur :
"- La pyramide ! Elle se referme ! ELLE SE REFERME !
Ce furent là les derniers mots qu'entendirent les trois membres de la Mission 1.
Puis il y eut comme un léger et fugace bruissement.
Le 5 décembre 2012, à 3h33 GMT, l'éternité venait d'exhaler son premier souffle.
Notre monde n'avait plus que seize jours à vivre."Lecture en cours - Credo
Mais il faut oublier rapidement cette histoire d'exploration dans une chambre secrète d'une pyramide de la Vallée des Rois à la veille de la fin supposée de notre monde. Car ce prologue est juste une mise en bouche et le premier chapitre commence en mars 703... sacré retour en arrière. Comment faire simple pour donner un aperçu de ce roman de 726 pages ? En gros, il est plus ou moins question du linceul, de Dieu, de la réalité de l'existence de Dieu par de très nombreuses analyses de sang, sang reccueilli sur chaque linceul, et qui porte le même ADN. C'est également l'histoire de personnages au destin liés, qui débutent à Auschwitz en 1941 et dont les descendants vont être les héros de Credo. Il est aussi beaucoup question de foi, de religion, de Vatican, d'Ordre Blanc, d'Evangile Rouge, de résurrection, de miracles, de visions.
En gros il est impossible de résumer vraiment ce livre... on va plus ou moins suivre Jon Cooper dans sa quête pour révéler au monde sa nouvelle évolution pour maintenir l'espèce en vie. Mais bien entendu, de nombreux obstacles lui barreront la route, malgré tout il suivra le chemin qui a été écrit pour lui.
Le début du livre fait énormément penser à La nuit des temps de Barjavel, tout comme un passage plus lointain où Jon rencontre une bonne soeur aveugle m'a terriblement rappelé celui dans Les Rivières Pourpres de Grangé...
Ce n'est pas mal écrit, au contraire mais l'histoire ne prend pas. C'est beaucoup trop complexe, trop religieux, trop scientifique, trop dense. "La Pensée qui vit derrière le Monde visible. Le Monde du Verbe. Le Monde invisible dont la Résurrection du Christ est la Porte ouverte. Nous, nous connaissons cela depuis deux mille ans... oui, nous savons que le Royaume de Dieu est en nous, à l'intérieur de nous. L'Extérieur est à l'Intérieur. Nous savons aussi que la matière vivante constituée qui obéit aux lois de l'entropie, qui est donc locale, limitée dans le temps et déterminée dans son organisation dynamique, est, en réalité, composée dans son essence d'informations infiniment superposées non locales, non temporelles, donc éternelles et aléatoires, donc libres."
...
Il y a trop de personnages, trop d'époques, trop de liens, trop de mystères, trop d'histoires parallèles, secondaires et pas assez d'une grande intrigue. On fait miroiter une histoire passionnelle ou au moins grandiose entre Lauren et Jon dont les destins sont, à priori, liés et inséparables et finalement ils ne se croisent que trois fois et à chaque fois, il ne se passe rien...
La théorie d'une Porte qui nous ferait basculer vers une nouvelle évolution, pourquoi pas mais cette révélation est noyée dans le reste. J'ai vraiment eu du mal à lire les 150 dernières pages. Pourtant j'adore les romans religieux et le mysticisme qui s'en dégage. C'était marrant de voir le Vatican à fond dans une théorie scientifique. Il y a quelques moments avec du bon suspense mais ils sont très faibles et ne durent pas longtemps par rapport au reste. Et puis on est motivé d'arriver au moment où le prologue, à la veille du 21 décembre 2012, et le roman vont se rejoindre... et bien ça n'arrive tout simplement pas !
Bref une déception dont la lecture a été poussive et plutôt longue, bien que le mélange des genres ne m'a pas du tout dérangé, au contraire.

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