Avis groupé XXIV, spécial apocalypse
Une pluie sans fin de Michael Farris Smith
Le sud des Etats-Unis, de la Louisiane à la Floride, n'existe presque plus. C'est une zone de non-droit ravagée par les eaux, les tempêtes, la pluie incessante. Quelques inconscients continuent d'y vivre comme Cohen qui refuse de quitter la maison où sa femme et son enfant sont mortes. Mais un jour, son habitation est pillée et il est laissé pour mort sur le bord de la route. Bien décidé à reprendre son bien, Cohen découvre une communauté fermée, dirigée par un prêcheur fanatique...
De l'eau, de l'eau et encore de l'eau. Et beaucoup de vent aussi. Voilà l'ambiance d'Une pluie sans fin. Le sud des Etats-Unis a été peu à peu détruit par les tempêtes, cyclones et inondations, à tel point que le gouvernement a renoncé à envoyer des secours et à reconstruire, il a jugé plus facile d'établir une nouvelle frontière. Beaucoup ont fui mais certains résistent, c'est le cas de Cohen, prisonnier de ses fantômes, c'est un homme brisé et touchant. Solitaire, il est accompagné de son chien mais il va découvrir une communauté sectaire qui survit au milieu de ce cataclysme. Cohen va alors tenter de libérer ses femmes et de se rendre sur des terres plus hospitalières.
Dans Une pluie sans fin, Michael Farris Smith laisse une grande place à l'émotion et on s'attache assez vite à Cohen qui nous raconte par bribes son passé. J'ai vraiment bien aimé ce roman que j'ai lu assez vite, je me suis attachée au petit groupe qui se forme avec Mariposa, Evan et Brisco et j'ai suivi avidement leur progression. Et puis bon évidemment, Cohen à qui j'ai trouvé un charme fou, et qui est un personnage très fort. En prenant ce livre à la bibli, je me suis dit que je devrais lire plus de bouquins édités pas Super 8, et cette lecture me le confirme :-)
Le passage de Justin Cronin
Aux Etats-Unis, quelque chose se prépare. L'armée est envoyée en Bolivie récupérer les membres d'une expédition atteints d'une étrange maladie. Dans le même temps, deux agents du FBI convainquent des condamnés à mort de participer à une expérience scientifique gouvernementale. Ils sont également chargés de ramener, Amy, une petite fille de 6 ans, sur le lieu des expériences...
100 ans plus tard. Le monde a sombré dans le chaos. L'expérience a échoué et des mutans "viruls" ont attaqué la base. Il ne reste que quelques groupes de survivants parmi lesquels la Première Colonie. Amy arrive un jour aux portes de la Colonie.
Difficile de résumer un livre de 1265 pages (!!), j'ai choisi une version un peu différente de la 4ème de couverture car les passages dans les années 2010 sont très importants et durent quand même plus de 300 pages. J'ai vraiment beaucoup aimé Le passage et je l'ai lu assez vite malgré son nombre de pages, une fois passé un certain cap, j'étais totalement dedans. Pendant une grande partie du roman, nous accompagnons un groupe issu de la Colonie qui essaye de découvrir le secret d'Amy et surtout d'entretenir un espoir, de découvrir d'autres survivants car dans leur Colonie, les batteries qui permettent d'allumer les lumières et tiennent les viruls - sorte de vampires - à distance sont bientôt mortes...
On s'attache énormément aux personnages, d'abord Wolfgast et Amy, ensuite Peter, Sara, Alicia, Caleb et une bonne partie de la Colonie. On est avide de savoir ce qui va leur arriver - en espérant que ça soit positif ! Il est également très intéressant de voir l'évolution des viruls et les nouvelles capacités qu'ils possèdent et qui les rendent encore plus effrayants. L'écriture est vraiment très soigné, immersive, on est en plein dans ce monde, à la fin j'avais même l'impression que j'avais quitté Peter, Amy et les autres, que je les avais VRAIMENT quittés ! Une réussite donc et je suis impatiente de lire la suite.