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Revoir un Printemps
3 décembre 2005

Atmosphère Passée

givre

La guirlande clignote sur le buffet éclairant par intermittence les personnages immobiles de la crèche ; quand j’étais petite je croyais que les santons placés dans la mousse se réveillaient et vivaient la nuit et que le matin ils retrouvaient tous leur place au millimètre près. Je leur inventais des vies, les mariais, leur donnais des enfants et des animaux domestiques. J’aime bien ce moment où l’on commençait à chercher des idées pour faire la crèche, de la mousse, des feuilles, des branches pour faire des arbres, le plus dur était de trouver quelque chose qui pourrait faire la rivière…
Blottie dans le canapé, devant le feu crépitant, il n’était pas tard mais la nuit était déjà là, c’était sûrement les vacances. Les yeux grands ouverts rivés sur l’écran de la télé qui diffusait Le Noël de Mickey, sans doute le dessin animé le plus triste que je connaisse.
C’était la première fois que des gens passaient Noël en étant triste et sans rien ou presque dans leur assiette et pas une multitude de cadeaux au pied du sapin. J’ai compris plus tard que ce dessin animé était plus proche de la réalité que toutes les autres fables de Noël.
Un voyage dans le passé à cette seconde précise où tous les sentiments innocents de l’enfance étaient encore figés et présents.
Un voyage dans le futur, un feu de cheminée quelque part, un enfant blotti dans une couverture devant Le Noël de Mickey, des cadeaux au pied d’un sapin pas trop loin, et les sentiments de l’innocence qui reviennent…

noemickey

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Commentaires
P
Putain le Noel de Mickey....je pleure à chaque fois que je le regarde,je trouve la fin trop émouvante...
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S
"Je leur inventais des vies, les mariais" : j'intervertissais leurs têtes. :)
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