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Revoir un Printemps
23 avril 2008

Une fois le contenu vidé, que met-on dans le contenant

A deux jours de partir pour Barcelone, l’acquisition de mon concours en poche, je devrais être sur un petit nuage. Un nuage tout rose de bonheur : bonheur d’enfin partir à Barcelone, bonheur de revoir une amie et bonheur d’avoir réussi.
Mais. Ce ne serait pas drôle une histoire sans un « mais ».
Mais je n’arrive pas à réaliser que j’ai validé ce satané concours, que ce défi là est clôt.
Dans l’absolu, je suis satisfaite, plus de ma performance que de mon résultat d’ailleurs.
Seulement j’ai l’impression que tout s’enchaîne.
Je n’ai pas de nouvelles des jobs auxquels j’avais postulé. Et ayant promis à mes parents que si je ne trouvais rien, je ferais l’iufm. Je suis bien partie pour.
Seulement je ne sais pas si j’en ai vraiment envie. Je ne sais pas si c’est ce que je veux. Pour le moment, j’ai plus l’impression de faire ça par devoir, par obligation, pour faire plaisir. Un peu comme une enfant qui ne voudrait pas décevoir en dessinant une jolie maison avec des fleurs dans le jardin plutôt qu’un monstre aux dents longues.
Comment savoir que c’est le bon choix ? comment savoir que c’est ce que je veux ?
Ne devrais-je pas le sentir ?
Et si je me trompe, y se passera quoi…
Comment savoir que je réussirais en pratique ? car dans la théorie, le métier est loin de me déplaire.
Ma famille est des plus heureuses. Professeur des écoles comme le plus beau métier du monde. Sécurité, vacances, salaire. Pour les anciens de la famille, c’est carrément le haut de l’échelle, comme cadre sup aujourd’hui, dans le temps c’était le poste privilège. Notable au même titre que le curé ou le maire.
Seulement ça a bien changé. Trop changé. Les instits se font agresser par les parents mécontents. Les instits y en a partout. Les instits ne gagnent pas beaucoup plus que les autres.
Une de mes tantes m’a dit qu’elle était fière à l’idée que je puisse fini directrice d’école un jour.
Avant c’était prestigieux. Aujourd’hui beaucoup moins. Ce n’est pas l’eldorado.
Seulement je veux pas décevoir.
J’suis en demi-teinte.

« Je crois qu’on a tous une bonne étoile sauf que elle est bien planquée.
Certaines même plus que d’autre, il faut aller les débusquer.
Parfois ça prend du temps quand tu fais trois fois le tour du ciel.
Mais si tu cherches c’est que tu avances, à mon avis c’est l’essentiel. »
Mental - Grand Corps Malade

constellations

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Commentaires
S
Moi, j'ai confiance.<br /> Et puis, aujourd'hui une carrière se construit sur 5 ans voire moins.<br /> Si tu te laisses pas baiser par le système, tu fais des formations continues dans les domaines que tu kiffes (photo, journalisme etc.) et tu te donnes les moyens de choisir quand ça te cassera les ovaires.<br /> <br /> C'est déjà un pas de géant et avoir une instit comme toi, c'est le paradis.<br /> Peace.SPirit, ce con.
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Z
Duck : j'ai vu ;) <br /> <br /> A tous : je réponds toute à l'heure avant de partir, si j'ai le temps, sinon je m'en excuse d'avance :)
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T
Woh t'es "blog coup de coeur" de Canalblog aujourd'hui! La gloire internationale lol
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M
J'viens de quitter le blog de TheDuck, maintenant toi ! Décidément, ça sent la déprime passagère contagieuse ^^ !<br /> " avoir l'impression de devoir faire les choses pour les autres", c'est fou comment je m'y retrouve !<br /> Et on arrive à un moment où on sait plus trop ce qu'on veut nous au fond !<br /> <br /> M'enfin, comme disent les autres, je pense que c'est cette pression post-concours qui retombe avec toutes les questions et les doutes qui vont avec... Partir à Barcelone pour te changer les idées te fera le plus grand bien :)
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M
Le concours en 1987, je m'suis plantée d'année! lol
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M
Choisir son chemin est difficile: prends une feuille et note les plus et les moins dans deux colonnes, ...les points + et - selon toi et pour toi uniquement (c'est ta vie!), ...pèse le pour et le contre, et cela peut peut-être t'aider, mais je comprends que cela soit difficile! <br /> Instit pour moi ne veut plus rien dire maintenant, moi aussi je voulais être "maîtresse" avant, mais tout est devenu compliqué... j'ai passé le concours en 2007 sans prépa, j'ai tout eu sauf le français: mes grosses lacunes de grammaire m'avaient rattrapées, et du coup après les Beaux-Arts, je suis partie en Deug de lettres modernes, mais je n'ai pas repassé le concours! Aujourd'hui mon niveau bac+2 n'est plus valable. Mais quand mes enfants seront autonomes, être instit dans les pays défavorisés me plairait plus, je crois si je devais l'être. Faire ce métier est avant tout un besoin de partager et de donner, plutôt que de recevoir.
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C
Le seul truc que j'aurais à dire, c'est le fais pas pour les autres. Ce manque d'enthousiasme, c'est peut-être tout simplement parce que c'est pas ce que tu veux... Ou alors, que tu réalises vraiment pas. C'est possible aussi.
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L
C'est normal de ressentir un grand vide quand on a franchi une étape -- qu'on ait passé un examen / concours ou qu'on l'ait réussi. Tu es encore sous pression, ça va diminuer lentement. Et les choses vont s'éclaircir.
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A
comme quoi les "mais" ... on pourrait bien s'en passer!<br /> je te souhaite de passer de bons moments à Barcelone, vides toi la tête... une vie c'est si court.<br /> Gros bisous
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N
fais les choses pour toi-même. mais même instit (un beau mais dur métier) ça n'est pas mettre ta vie sur des rails, on peut toujours chang,er se reconvertir, même si c'est dur !<br /> la pression et du coup l'énergie retombent, barcelone va teregonfler !<br /> finalement, tu es pleine d'avenir :)<br /> et continue d'écouter grand corps malade, tu es sur la bonne voie !
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