Publicité
Revoir un Printemps
17 mars 2011

Ça fait un peu comme si le temps s'était arrêté.

Ça fait un peu comme si le temps s'était arrêté. On continue à vivre, on mange, on dort, on travaille mais on est suspendu du côté Est de la terre. Suspendu au bord d'un Japon qui sombre. Je surveille attentivement les infos, essaye de démêler du scientifique le concret.

Je n'en peux plus de regarder ces images de la vague qui déferle, ces bateaux écrasés contre les ponts, ces cartes satellites qui me montrent des villages qui n'existent plus, ces corps qui s'entassent, ces alignements de cadavres qui autrefois étaient des vivants. Les larmes coulent devant l'impuissance, le malheur, l'acharnement. Je vois ce bulldozer dérisoire qui fouille des décombres dix fois plus hauts que lui. Des décennies de reconstruction. Sans parler des centaines d'années de retombées nucléaires sur l'agriculture, la population.
C'est comme un cauchemar qui n'en finirait pas où l'impuissance serait grandissante.

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Je comprends qu'on puisse être touché, sur le moment. Ce qui m'énerve c'est la valeur de ce sentiment. Tu le dis toi même y'a un mois on s'émouvait pour les tunisiens ou les égyptien. Une catastrophe en chasse une autre et dans un autre mois le japon aura moins d'importance que disons, les bombardements sur la Libye. C'est le côté passager qui m'énerve.<br /> Les bons sentiments ça change pas grand chose au fond.
Répondre
L
Personne n'est à l'abri face aux caprices de la nature ; avec tout ce qu'on lui inflige on mérite bien un rappel à l'ordre de temps à autre.<br /> <br /> Difficile de rester de marbre face à une catastrophe de cette ampleur, et pourtant je ne suis pas "nippophile" et je ne connais personne qui vis là-bas... Peut être parce que dans le Pacifique Sud nous sommes plus directement concernés par les conséquences d'un éventuel nuage radioactif. A moins que ce ne soit un simple sursaut d'humanité :o)
Répondre
Z
Non t'inquiète, je comprends ton commentaire. Mais tu vois, je me dis "ptain demain tout ça peut arriver à chacun d'entre nous" (pas forcément avec un tsunami mais une catastrophe diverse) et je me sens touchée. Après je regarde pour savoir comment ça évolue, comme j'ai regardé les conséquences du 11 septembre, du tsunami de 2004, des révoltes dans les pays arabes...
Répondre
D
PS : j'espère que tu ne prendras pas le commentaire pour toi ; je parle des gens en général.
Répondre
D
K a une manière un peu abrupte de dire les choses, mais dans le fond il faut reconnaître qu'il a raison. A moins d'avoir un proche au Japon, (et sans non plus aller dans l'extrême de s'en foutre complètement), on est loin et finalement, on ne peut pas prétendre se sentir vraiment concernés. Il paraît qu'en ce moment, les audiences du 20 heures explosent. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que dans ces 30 ou 40% de parts de marché, il y a un peu de voyeurisme...
Répondre
Z
Ba chacun son truc... tu t'en fous ok, t'as tes problèmes ok, j'ai les miens, mais ça ne m'empêche pas de ressentir de l'empathie et de me soucier des retombées nucléaires sur la planète...
Répondre
K
Et le pouvoir de s'en foutre éperdument.<br /> Parce que c'est pas nous. Parce que c'est loin. Parce que ça change pas les réparations sur la bagnole ou les nouvelles directives du patron.<br /> Ca me passe à dix années lumières.<br /> A peu près autant que ces pubs sur les lépreux ou les petits gamins qui jouent dans des décharges à ciel ouvert.<br /> On s'en fout en vrai.
Répondre
Revoir un Printemps
Publicité
Publicité