Le petit soldat de plomb, sous le soleil, s'écroule
Hier, enfin non même avant-hier (déjà) c'était ses 20 ans. J'aurais voulu te faire un plus joli post.
Le soir, j'ai pensé à mes 20 ans que j'aurais bientôt. Et j'ai flippé, parce que ça fait DEJA 20 ans. C'est à la fois long et très court. Aujourd'hui, je peux dire des phrases comme "y a 10 ans, en 95...". Quand je les dis, je me sens toute petite et un peu conne. Déjà.
Le
temps s'échappe trop vite, il est insaisissable, comme le vent. Le vent
et le temps sont un peu pareils. Invisibles, Rapides et Fuyants. 20
ans.
C'est rien et tout. 20 ans de scolarité, 20 ans de vie
familiale, quand je pense à ça, je me dis qu'il me reste encore tout à
faire. Mais n'empêche que... 20 ans, quoi. Ca commence à faire. J'me
fais pas des flips du genre "ah 20 ans bientôt j'ai des rides !" ou des conneries du style. C'est juste que 20 ans.
20
ans quand j'étais petite, ça me paraissait tellement long, tellement
immense, tellement loin. Et finalement, on y est presque. Presque. Dans
vraiment pas longtemps.
Aujourd'hui s'est passé. Mal passé.
Mes parents ont refusé, il y a quelques temps de me faire faire une clé de la maison. Ok, soit.
Cet(te)
(?) après-midi, je pars. Ma mère m'ayant, au préalable, soulée pendant
3h pour que je rentre tôt et lui fasse sa salade pour son repas du
soir. Du coup, j'écourte (malheureusement) mon après-midi pour venir
faire cette put*** de salade de mer**. J'arrive chez moi, tranquille.
Personne et la porte fermée à clé. Évidemment les portables ne
répondent pas, même au bout de 10 appels.
Je rumine, j'envoie un texto, il m'appelle, on parle un peu. J'ai les boules, les nerfs, je râle.
Rien
à faire, rien à lire, rien pour écrire, juste une grosse faim
(forcément j'avais à peine un café dans le bide depuis le matin).
Finalement, j'attrape le cd que j'ai chopé dans l'aprem et vais
m'enfermer dans la voiture avec le volume à fond.
Une heure plus tard.
Ils rentrent enfin. Je suis en colère et leur dis. C'était légitime. Erreur. Grosse erreur. Très grosse erreur.
Bilan : une méchante engueulade, des phrases très blessantes et mon silence. On m'oblige à faire cette salade de mer**.
En
épluchant mes pamplemousses, j'ai envie de me trancher la main, que le
sang coule, qu'on s'occupe de moi avec gentilesse et qu'on me foute la
paix.
Au moment des avocats, j'ai envie qu'elle rate son repas.
Et quand je prépare la sauce, j'ai envie de mettre du poison dedans.
Ils sont allé trop loin. Ce soir, j'aurais mal au coeur et je ne mangerais pas.
Le vide s'est emparé de moi.
Plus rien.
Un conseil : ne jamais boire de vodka le ventre vide.
Un son : Whitney Houston fort dans mes oreilles. La bande-son de Bodyguard.
C'est un bon cd pour faire l'amour. Ce qui faut de slow, de saxo, de disco. Jouir sur I will always love you. Je
ne suis pas du genre romantique, à croire à des signes bidons qui
finalement ne voulaient rien dire. Mais pourquoi pas, ça me plairait...
Une image : Une psicine sous le soleil avec juste lui et moi.