Biographie de la faim
Sans doute le meilleur Nothomb que j’ai lu jusqu'à présent, bon faut dire j’en ai lu que trois et je commence tout juste le quatrième (Le sabotage amoureux). Autogéographie entre le Japon, la Chine, New York et le Bangladesh, tout est différent sous sa plume et son regard, que ce soit celui quand elle avait 5 ans ou de maintenant. A travers son écriture je suis tombée amoureuse du Japon et de New York, et détestée la Chine, tout comme elle. Entre voyage iniatique et autobiographie, on suit le récit de la faim. Et moi aussi je me suis rendue compte que j’avais faim. Faim de livres, de voyages, de gens, de films, j’en mangerais jusqu'à l’indigestion. Se nourrir à en mourir.
La faim est une bonne chose.
"Quand à force de recherches clandestines je tombais sur des sucreries, marshmallows ou souris en gomme, je m’isolais et mâchouillais les larcins avec ardeur, et mon cerveau réquisitionné par l’urgence du plaisir provoquait des courts-circuits, si haut était le voltage de mon extase qui ne respectait pas les normes du compteur électrique, et je m’enfonçais dans l’ivresse pour mieux remonter dans son geyser terminal."