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Revoir un Printemps
27 octobre 2007

This is england

Je continue ma lancée des films britanniques et en vo (hé oui je me conforme au décret défi 90 de ma super liste), j’ai donc vu, en excellente compagnie, This is england de Shane Meadows.

L’histoire : 1983. Shaun, 12 ans, habite avec sa mère dans une ville côtière du nord de l'Angleterre. Garçon solitaire, c'est pour lui le début des vacances d'été, lorsqu'il rencontre un groupe de skinheads locaux. Avec eux, Shaun découvre le monde des fêtes, du premier amour et des bottes Dr Martens. Pas encore tout à fait skinhead ou skinhead peu violent, le ton change quand Combo, un skinhead raciste et plus âgé, sort de prison. Alors que sa bande harcèle les communautés étrangères locales, Shaun va subir un rite de passage qui le sortira violemment de l'enfance.

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Film sur la "douce" transformation d’un ado en skinhead, pour cela il lui fallait L’acteur, qu’il a superbement trouvé en la personne de Thomas Turgoose qui incarne Shaun… 
Le réalisateur le filme avec justesse, trouvant toujours la bonne émotion à faire passer au moment où il faut. Ce petit homme qui ne rencontre pas les bonnes personnes, perdu entre une mère triste et un père mort à la guerre.
L’image du film est belle et je sais pas trop pourquoi ça m’a pas mal fait penser à Control…Ça vient peut-être de la bande-son qui est aussi excellente dans les deux films, l’époque ou simplement l’Angleterre…
D’ailleurs, on est littéralement happé dans cette atmosphère britannique des années 80 où les jeunes sont tiraillés entre famille et liberté, comme à chaque époque j’imagine.
On suit Shaun de son manque d’intégration sociale à la violence et l’irréparable, au basculement vers le monde des adultes. J’ai aimé que ça soit cette progression, cette descende aux enfers qui soit filmée et non pas son résultat. On voit ainsi comment et pourquoi la misère sociale, l’incompréhension d’un guerre ou la dureté d’un gouvernement peut amener à ce genre de « déviances », à la haine, à la violence, au manque d’espoir, cruel et violent.
Pour finir, j’emprunterais la dernière phrase de Clem sur ce film dans sa critique (que vous pouvez lire en entier ici, si ça t’embête je l’enlèverais) : « Un film choc dont on ne ressort pas indemne, quand l'enfance se fracasse sur la brutalité d'un monde qu'elle n'aurait jamais dût rencontrer. »

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source : Allocine © Ad Vitam

Ça m’a donné envie de rechausser des Dr Martens

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Commentaires
M
Très beau film à voir.<br /> J'aime, parce que ça ne pointe pas du doigt les skinhead en disant "bouh caca pas bien", on essait plutôt de comprendre le pourquoi du comment, le rôle des problèmes sociaux dans tout ça, et l'intégration sociale.<br /> Juste à la base, l'envie de faire partie d'une bande de jeunes qui s'amusent, jusqu'à ce que ... (la suite dans les salles zObscures)
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C
Ca ne me dérange pas du tout, bien au contraire ^^
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