Assassin(s)
L’histoire : Tueur de son état depuis quarante ans, M. Wagner aime le travail bien fait et pratique son métier avec amour et une éthique ambiguë mais réelle, et selon lui nécessaire. Lorsqu'il rencontre Max, jeune homme sans emploi, il pense avoir trouvé son successeur. Il va s'appliquer à lui enseigner son savoir-faire et son sens de l'éthique.
Mathieu Kassovitz à la réalisation et au casting, Michel Serrault en rôle principal, on se dit là qu’on a affaire à un bon cru. Et ben on a raison !
D’abord la réalisation parfaite, originale, meilleure même que La Haine, j’ai trouvé. On a la sensation que Kassovitz calcule tout, que le documentaire qui passe en fond n’est pas celui-là par hasard, que l’image qui perd un peu de ses couleurs à la limite du noir et blanc, c’est pas pour rien... bref déjà un bonheur pour les yeux.
Ensuite les acteurs et l’histoire, évidemment c’est bon, du lourd. Serrault est véritablement prenant en tueur glacial et imperturbable, quant à Kasso toujours pareil, j’adore. Le couple marche à merveille, on sent une tension lourde, opaque, presque étouffante. On est ébahi, choqué devant l’indifférence du personnage de M. Wagner à l’égard de ses victimes. Et par dessus tout, on arrive à être triste quand on comprend qu’il se cherche un remplaçant parce qu’il se sait malade. Un film de plus de ma liste vu et je suis ravie de ce choix parce qu’il fait parti de ses films chocs que j’adule parce qu’ils me font vraiment ressentir des trucs forts. Bizarrement j’ai l’impression que ce film a pas trop fait parler de lui et je me demande pourquoi d’ailleurs…
En fait je viens de lire quelques trucs sur internet et je comprends mieux maintenant… d’après ce que je peux résumer, ce film a été décrié à Cannes (au Fif of course) et qu’apparemment ça lui a été fatal.
Je savais qu’ils étaient tous cons à Cannes mais bon !
source : Allocine © Collection Christophe L.