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Revoir un Printemps
30 juin 2010

Peur de rien

Je suis plutôt du genre marcheuse, en ville, à la montagne, en plein soleil ou même sous la pluie, ça m'est égal. J'aime marcher. Mes escapades le prouvent, la plus longue en un temps réduit à Lyon ou la plus endurante sur 5 jours à Barcelone, et puis ailleurs à chaque fois. Et comme je ne fais pas de sport, ça me fait office d'exercice physique.
Et quand je marche au bord de la route, je me suis rendue compte de la capacité des conducteurs à rouler largement au-dessus des limitations de vitesse dans des lieux qui ne s'y prêtent pas forcément (c'est-à-dire ni autoroute ni voie express). J'ai remarqué leur capacité à accélérer aux abords des passages piétons, à l'entrée des ronds-points. En voiture, la lenteur, la réflexion, l'erreur ne sont pas permises. Jamais. Il n'y qu'un mot d'ordre : la vitesse, la rapidité. Aller toujours plus vite. En voiture, l'agressivité, la rapidité, la haine, l'intolérance, l'impatience sont de mise.
Et quand j'observe l'immense rond-point près de chez moi, je panique encore plus à l'idée d'être au volant. Je vois ces voies d'accès, doubles pour certaines, la vélocité à laquelle les participants arrivent sur le champs de bataille, se jetant à fond dans l'insertion routière. Et je ne me vois pas, mais pas du tout, tenter de m'y insérer à mon tour. Comment pourrais-je y arriver ?
Leçon de morale dans l'après-midi par les cris. Ni agréable ni utile. Si seulement il suffisait de se motiver en se disant 'c'est facile, j'y vais'.
Si seulement...
Ma mère m'a posé le choix entre une psychothérapie et reprendre des cours de conduite. Super, mais quelle subtilité dans le discours. Quelles alternatives. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Ma culpabilité, mon mal-être n'ont pas diminué d'un pouce. Quelle compréhension. Je suis guérie, je reprends le volant sur le champs et je vais jusqu'à Biarritz. Allons-y gaiement.

J'ai encore plus envie de hurler, de pleurer, de crier qu'hier. Surtout envie de disparaître. Pour arrêter d'être un boulet.

PORTE

Je me sens comme ça, là...

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Commentaires
Z
Petite Conne : t'en fais pas j'ai pas mal pris ta dernière phrase ;-) en plus elle est vraie je sais super bien calée ^^ <br /> Et je suis d'accord avec toi, il faut que je prenne les choses avec plus de distance moins d'implication, mais je suis tétanisée rien qu'à l'idée... c'est hyper handicapand. Ca paraît tellement facile à dire, à faire mais je n'y arrive pas...
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P
Ben voui... ça déconnecte mes neurones du coup j'écris des conneries! <br /> Je rêve de blog où on pourrait éditer ses messages! comme ça pas la peine d'en écrire 6 de suite pour rectifier... bon aussi, j'ai qu'à pas être si con hein lol
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C
Lol ben alors Petiteconne, c'est la chaleur ? ^^
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P
re ps : ma dernière phrase est méga ambiguë je trouve! Je voulais pas dire que t'étais une pro niveau calages! lol
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P
ps : ma première phrase c'est "Je ne sais pas comment tu pourrais lutter contre ça, mais je pense..."<br /> <br /> (et oui, je me relis toujours après avoir cliqué sur envoyer, c'est pas malin)
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P
Je sais pas trop comment tu pourrais avoir à ça, mais je pense que tu devrais apprendre à dédramatiser. Je dis pas ça pour te donner une leçon, je réfléchis à ton histoire de démarrage en cote... T'as peur que ça recommence, d'être toute seule cette fois et tout... <br /> Faudrait que t'arrive à te dire, qu'après tout, bloquer tout le monde c'est paniquant et c'est la honte MAIS ça ne te tuera pas. Si tu dédramatisais, tu ne perdrais pas tous tes moyens et de ce fait, tu saurais redémarrer au quart de tour, même si tu cales, comme tu sais bien le faire ;)
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D
il ne faut pas abandonner la conduite parce que sinon tu ne pourras jamais plus t'y remettre, tu as un accès de panique mais ça ne va pas dire que cette situation va se reproduire surotu que c'était qd tu étais débutante. Plus tu vas conduire, plus tu vas avoir confiance en toi.
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C
Ah ben voilà, ne cherche pas plus loin ! Dans ce cas si j'ai bien compris c'était un démarrage en côté, alors le seul truc que je peux te conseiller : fais des démarrages en côte 100 fois s'il le faut, même s'il n'y a pas de côte, dans un endroit où il n'y a personne, puis quand tu te sens prête fais-le dans une côte où il y a un peu de passage (pas trop), et ça passera :)
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Z
K : La vitesse ne me dérange pas plus que ça. Si je l'ai mise en avant dans ce texte c'est parce qu'après avoir subi des remontrances de la part de ma famille sur le fait que j'ai peur de conduire et qu'eux considèrent ça comme une sorte de caprice. <br /> C'était juste quand je suis rentrée, la vitesse des autres automobilistes m'a vraiment "choquée" et je me suis demandée comment j'arriverais à rentrer dans cette circulation avec ma peur panique de conduire :s<br /> Après tu as raison, toute chose comporte un risque et il ne faut pas que ça vire à l'absurdité mais pour moi, la conduite me tétanise... j'avoue que je ne sais plus quoi faire.<br /> <br /> Meela : non même pas ! mais par contre, je sais d'où vient mon problème : quelques temps après avoir eu mon permis, c'était l'été, il faisait super chaud, j'étais dans une côté hyper raide avec tout en haut un joli feu rouge... il est passé au vert et je n'ai jamais réussi à redémarrer.J'ai paniqué, les gens klaxonnaient, j'avais chaud, je transpirais, une horreur, je n'arrivais plus à faire les gestes correctement, calmement. Finalement ma mère a repris le volant. Et depuis je n'ai pas conduit pendant un an. <br /> Cet hiver, j'ai repris doucement, ça allait bien jusqu'au jour où la même chose s'est reproduit encore pour des démarrages en côte. Depuis je me sens trop mal pour retenter.<br /> En fait j'étais un peu comme toi en pensant que les autres seraient compréhensifs et m'aideraient à avancer mais non, c'est pas le cas et c'est encore pire depuis.<br /> <br /> Petite Conne : Je le sais bien c'est pour ça que je dois me forcer pour y arriver mais c'est de nouveau super difficile. Pour les leçons, je ne sais pas. Parce que je sais conduire. sauf que je panique dès que je n'arrive pas. Et puis j'ai honte aussi.<br /> Je ne sais pas si j'ai peur de mal faire quelque chose ou la peur de faire patienter les autres...<br /> <br /> Cassandre : quand j'ai passé mon permis je n'avais pas peur, même après. C'est après l'épisode que je raconte dans la réponse à Meela que j'ai bloqué, depuis c'est un enfer.
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C
Ca me rappelle quand j'étais petite et que j'étais anorexique ; personne ne voulait voir les choses en face, j'étais juste "difficile", je "faisais des caprices"... Si ça te traumatise à ce point, il y a forcément une explication. Tu peux soit laisser tomber, soit te forcer à conduire, ou alors pourquoi pas consulter un psy. Il y a obligatoirement une origine ; une phobie aussi irrationnelle soit-elle, a toujours une origine. <br /> <br /> Mais ce qui me scie toujours, c'est la présence de cette peur d'un côté, et de l'autre le fait que tu aies réussi le permis du premier coup ! C'est vraiment paradoxal !
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