Mort-en-direct.com de John Katzenbach
Le professeur Adrian Thomas apprend qu'il est atteint d'une maladie dégénérative du cerveau, il perd peu à peu la mémoire et en sortant d'un rendez-vous avec son médecin, il décide de mettre fin à ses jours tant qu'il est encore lucide. Mais en rentrant, il voit une adolescente se faire kidnapper. Seul à croire en cet enlèvement et à la possibilité que la jeune fille soit toujours en vie, Adrian s'allie à un délinquant sexuel pour retrouver Jennifer...
Si vous trouvez que le résumé est tiré par les cheveux, le bouquin l'est encore plus !
J'ai lu Mort-en-direct.com en 2/3 jours, non pas que je l'ai dévoré tant je l'ai trouvé bien, non, plutôt parce que je l'ai lu en diagonale, sautant de très longs passages, ce qui d'habitude ne m'arrive jamais !
J'ai trouvé que ce roman de John Katzenbach était franchement nul et absolument pas crédible ! Notre "héros" est un vieillard, qui perd la mémoire, qui a des hallucinations et parle avec ses proches disparus pendant de longues, longues pages. Ces disparus vont le pousser à mener sa propre enquête et lui insuffler du courage quand il en manquera. Ça n'apporte rien du tout au récit, de toute manière, le fait que ce vieux bonhomme mène une enquête et retrouve un couple de pervers à lui tout seul n'est pas crédible. Et ça l'est encore moins quand Adrian "engage" un pédophile pour l'aider...
Dans ce thriller, on suit donc différents narrateurs : Adrian, Terri la policière, Jennifer, et Linda et Michael, le couple de kidnappeurs.
La pauvre Terri s'en fout complètement de Jennifer, elle pense uniquement à sa carrière et elle reste persuadée que Jennifer a fugué... Adrian, j'en ai déjà parlé. Le couple formé par Linda et Michael aurait pu être angoissant, malsain, démoniaque, mais non ils sont juste dans une pure logique commerciale qui est de vendre la mort en direct via internet... Ils ont un mauvais fond mais franchement quand on comprend ce qu'ils veulent faire avec Jennifer, on s'attend à autre chose ! : "Très souvent, Linda rêvait à sa propre célébrité. Si des gens pouvaient apprécier le succès de Mort-en-direct.com, ils écriraient peut-être un article sur Michael et elle dans Us ou dans People. Elle était consternée par le fait que la nature criminelle de leurs activités leur interdise d'être célèbres." Et moi j'étais totalement consternée d'être en train de lire un livre aussi mauvais avec de pareilles réflexions de la part de soi-disant pervers !
La seule qui tire un peu son épingle de ce médiocre thriller est Jennifer, qui est une adolescente mal dans sa peau, mais forte et qui va résister et tenir. Mais malgré cela, on est même pas angoissé à l'idée de savoir si oui ou non Jennifer va finir par être sauvée, on veut juste arriver à la fin le plus vite possible. Sans compter des incohérences dans le récit, les passages en italique sur les spectateurs du show, les intrigues avancées mais pas résolues (le problème avec Jennifer et son beau-père ?), bref, Mort-en-direct.com est un livre dont vous pouvez tout à fait vous passer !