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29 janvier 2019

Eugénie Grandet d'Honoré de Balzac

La famille Grandet vit paisiblement et chichement à Saumur. Elle est pourtant très riche mais le père, homme tyrannique et terriblement avare, tient toute sa famille entre ses griffes et lui impose une vie très austère. Eugénie et sa mère n'osent pas tenir tête à cet homme cruel. Alors qu'Eugénie vieillit (elle a déjà 23 ans), plusieurs familles de Saumur espérent réussir un bon mariage, c'est le cas notamment des Cruchot et des Grassins qui souhaitent unir leur descendant à Eugénie. Mais le père Grandet est retors et n'a pas l'intention de laisser sa fille comme cela. Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Charles, neveu de Grandet, dont le père vient de mourir en lui laissant une belle faillite sur les bras. Dans la douleur du deuil, Eugénie et son cousin vont se rapprocher.

Eugénie Grandet

Pour ce premier mois du challenge des Douze Thèmes (Alle you need is love), j'ai donc choisi de lire un classique avec Eugénie Grandet de Balzac. Je n'ai jamais lu de Balzac et je suis bien contente de l'avoir découvert avec Eugénie Grandet que j'ai vraiment apprécié.
Balzac dépeint avec justesse le milieu bourgeois de Province du 19ème siècle avec tous ses petits secrets et ses petites manigances. Il est terrible de se voir confronter à l'avarice et aux manipulations du père Grandet  face à la bonté et à la générosité d'Eugénie. On ne peut s'empêcher, avec notre regard actuel, de vouloir secouer cette pauvre Eugénie qui n'ose pas (ou peu) tenir tête à son père au sujet de son prochain mariage ou sur la façon de tenir la maison d'une manière quasi monastique. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de ressentir empathie et tristesse à son égard, son absence de calcul, le romantisme dont elle fait preuve - et qu'elle ose à peine espérer - face à son cousin, la rende touchante.
Très mélancolique, Eugénie Grandet nous raconte le destin tragique de son héroïne éponympe à travers une oeuvre dont les descriptions psychologiques et sociales des personnages sont parfaitement abouties.

challenge douze thèmes 2019

 

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Commentaires
Z
@ Sanasan : Ah ben comme ça :-) <br /> <br /> <br /> <br /> @ Lord Arsenik : suivant l'âge auquel tu l'as lu, ça ne m'étonne pas vraiment... je pense que si je l'avais lu plus jeune, j'aurais sans doute été moins sensible à l'histoire.<br /> <br /> <br /> <br /> @ ALittleBitDrama : J'ai beaucoup de lacune dans les auteurs classiques mais celui-là m'a bien plu, mais c'est une histoire assez triste et un peu cruelle.<br /> <br /> <br /> <br /> @ L'averse : :-) je pense essayer d'en lire d'autres de Balzac
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A
J'ai adoré ce livre et lire ta critique m'a permis de me replonger (mentalement) dans le bouquin. J'ai beaucoup aimé aussi Le père Goriot. En revanche je n'ai pas de souvenirs de La Peau de Chagrin et du Colonel Chabert, sans doute que je n'ai pas trop aimé...
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A
J'aime beaucoup les classiques et notamment les classiques français. Je suis une amoureuse de la plume de Zola depuis dix ans, j'adore Hugo et Dumas et je ne me lasse pas de la plume de Chateaubriand. Même Maupassant retrouve grâce à mes yeux après une découverte un peu...houleuse, lors d'une lecture scolaire. ;)<br /> <br /> Mais j'ai du mal avec Balzac... Je sais que je ne suis pas la seule mais je me dis que, quand même, il faudrait peut-être que je retente le coup. ;) J'avais lu La Vieille Fille il y'a quelques années qui ne m'a pas plus convaincue que ça... Peut-être tout simplement n'avais-je pas fait le bon choix, j'aurais peut-être dû choisir un autre de ses romans. En tous cas, je suis contente de voir que la lecture d'Eugénie Grandet t'a plu ! ;)
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L
Le Père Goriot étudié en cours de français m'a définitivement vacciné contre Balzac... il faudrait pourtant que je relise en appliquant les 10 commandements du lecteur de Daniel Pennac. Qui sait, peut être que je changerai d'avis sur ce brave Honoré;
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S
Je l'ai lu... mais n'en ai gardé aucun souvenir ! Mais vraiment rien ! En revanche, la peau de chagrin, que j'ai dû lire à la même époque m'a bien plus marquée.
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