Partir droit devant
Je ne sais pas, je m'engouffre, depuis quelques jours j'ai du mal à faire ça, du mal face au quotidien, si lassant, recommencer chaque jour les mêmes tâches. nettoyer, encore et encore. Faire attention à ne pas salir pour ne pas regretter tout le travail et le temps passé le matin même. Se sentir comme si je construisais un mur qui était démoli chaque nuit. Trouver toujours des choses bonnes et équilibrées à faire à manger TOUS les jours de TOUTE l'année. Pas de week-end, pas de jour férié, pas de vacances. D'habitude j'arrive à prendre un peu de recul et trouver du réconfort dans l'à côté du quotidien, mais là. le contexte environnant me pèse encore plus et j'ai envie de penser, à quoi bon ?
J'ai envie que l'élection soit passée car je n'en peux plus de voir leurs sales gueules à tous, l'extrême droite me fait toujours plus gerber, les républicains sont des voleurs sans aucune honte, l'incarnation du parti communiste par Mélenchon m'effraye avec son projet de démilitarisation et de sortie de l'europe, quant à Hamon, il est bien, bien trop loin pour espérer quelque chose. Depuis plusieurs mois, mon choix se dirige tranquillement vers Macron, je ne suis pas à 100 % d'accord avec toutes ses idées mais il a la jeunesse, et l'envie. Et puis il est un des rares à ne pas passer son temps à chier sur les autres et à reporter la faute sur tout le monde. Sans compter que c'est sans doute le plus intelligent de tous et que c'est finalement un qui incarne le mieux un possible changement. Non, vraiment plus ça va, plus je l'apprécie.
Mais il y a malgré tout une animosité terrible entre tous les candidats, qui apesantit l'ambiance.
Je me sens perdue et effrayée par toute cette haine qui surgit chaque jour un peu plus. Cette haine et cette tension internationale. Quand tu te réveilles un matin et que Trump a décidé d'envoyer 60 missiles en Syrie, comme ça sur un coup de tête. Et si demain il faisait pareil avec la Corée du nord ?
Je voudrais juste monter dans un train, tout oublier, faire comme si tout ça n'existait pas, faire comme si tout ça n'était pas important. Passer directement au mois de juin. Espérer que les choses se fassent seules, le ménage et le reste, version les trois fées dans La belle au bois dormant. Monter dans un train, regarder le paysage défiler, ne plus penser, ne plus avoir peur. Tout cela me pèse franchement...