Ricky
L’histoire : Katie travaille dans une usine, elle vise des bouchons sur des bouteilles en plastique, boulot ordinaire, elle dort dans une cité sans ascenseur et conduit un scooter bancal, vie ordinaire.
A l’usine, elle rencontre Paco et de là né une histoire d’amour qui engendrera un bébé pas ordinaire, Ricky…
Pour ceux qui ne connaissent pas la particularité de Ricky, je ne vais rien en dire, c’est quand même mieux de la découvrir pendant le film.
Ricky est donc un nouveau-né totalement extraordinaire et à partir de là, on bascule dans le conte fantastique, une romance fantasmagorique et surprenante.
Je connais un peu Ozon et j’ai trouvé qu’avec ce film, on changeait complètement de style : on avait eu le dramatique Angel, le sulfureux Swimming pool, le chantant 8 Femmes, presque tous les genres (du moins pour ceux que j’en ai vu de François Ozon).
Ici la réalisation est vraiment soignée et Ozon rend une copie quasi parfaite. Les plans mettent constamment au premier plan Alexandra Lamy et la subliment, il trouve à chaque fois la qualité qui peut en ressortir. Et donc, on découvre une nouvelle Alexandra Lamy… une mère fragile, qui essaye de se tenir droite autant que la vie lui permet, pas toujours glamour et souvent à fleur de peau. Ozon lui offre son premier rôle hors comédie et on peut dire qu’elle réussit son examen de passage, personnellement elle m’a vraiment touchée et bizarrement, je me suis sentie assez proche d’elle sur certaines choses.
Sergi Lopez complète le gros du casting et alors lui, y a pas à dire, mais plus ça va, plus je l’apprécie ! A la fois inquiétant et rassurant, il cadre parfaitement avec ce rôle de père un peu « macho ».
La chose qui m’a un peu dérangé dans ce film, c’est la finalité… la différence de Ricky peut être vue comme une métaphore, une symbolique, certains disent des relations père/enfant, des complexités de la maternité, des relations mère/enfant et même du couple en général.
On hésite entre prendre ça au premier degré : c’est un film fantastique, ne cherchons pas plus loin.
Et à vouloir voir un peu plus : cette différence, qu’est-ce qu’elle veut dire et où est-ce qu’on va.
Du coup, il m’a été un peu difficile de dire si j’avais aimé ou pas. Quoiqu’il en soit, on y pense beaucoup une fois sorti de la salle.
Bref ce tâtonnement peut gêner mais n’enlève ni l’onirisme de certaines scènes ni l’émotion globale que l’on peut ressentir, notamment grâce à Alexandra Lamy…
p.s : quand on y pense, la peinture de la chambre est super bien choisie finalement…! ^^
source photos : Allocine.fr © Jean-Claude Moireau - Le Pacte