Romain Duris reste punaisé au mur, j’suis toujours en décembre
Le week-end a été long, brumeux. Enneigée et rapide, toute cette route en si peu de temps. Toute cette neige qui flottait devant le pare-brise. Et tous ces pleurs aussi après. C’était lourd et long. Dieu et sa lumière pendant des dizaines de minutes. Finalement si peu de choses sur la personne décédée.
Tout a été si intense en quelques heures, si violent en un rien de temps.
Et puis à peine rentrée et voilà que le "Partez" que j’espère, n’aura peut-être jamais lieu. Il y a pour l’heure, pas assez de gens inscrits à cette formation que j’envisage. Étant payée par le Conseil Général, ils imposent un quota minimum (et maximum) et tant qu’il n’y est pas, pas de formation…
Je commence à désespérer d’avoir quelque chose qui marche.
J’étais à fond depuis les épreuves de sélection (surtout qu’au vu des corrections, mon dossier a un avis favorable…), j’avais plein d’idées sur les prestations possibles à proposer pour l’auto-entreprise. Je m’étais même vraiment motivée pour vaincre cette peur de conduire car il faut pouvoir se déplacer facilement pour ce job.
Alors rien n’est encore déterminé mais je n’y crois plus vraiment depuis ce coup de téléphone.
Je n’en suis nulle part, je voudrais revenir en décembre où l’espoir m’animait encore. Vu que tout aujourd’hui paraît compromis et qu’il y aura un moment où il faudra repasser par la case « recherche d’emploi ».
Je voudrais déjà être après. Je voudrais déjà être fixée, savoir.
Mais pourtant je voudrais tellement l’avoir.