Purgatoire des innocents, Clôture Challenge Thrillers et Polars 2016
Il est l'heure pour moi de clôturer ce nouveau Challenge Thrillers et Polars : j'ai lu 39 thrillers ou polars et j'en ai chroniqué 33 donc un de mieux que pour la précédente édition. J'ai lu trois romans de Karine Giebel, deux de Franck Thilliez et de Jean-Christophe Grangé ; et c'est la littérature française qui l'emporte avec 16 titres, 11 titres américains ou anglais, 6 autres dont 3 suédois.
Je m'inscris pour la nouvelle édition, normalement organisée par Sharon, je profite de cet article pour vous présenter le dernier lu : Purgatoire des innocents de Karine Giebel.
Raphaël est un braqueur récemment sorti de prison après plusieurs années d'incarcération. Son nouveau coup préparé avec son frère, William, et deux complices ne s'est pas très bien déroulé. Ils sont en cavale, Will est grièvement blessé. Ils trouvent refuge chez Sandra, une vétérinaire, qu'ils vont séquestrer le temps de se remettre.
Oui, mais voilà, Sandra est loin d'être innocente et c'est en enfer qu'ils ont trouvé refuge.
Mon dieu, mes amis quel roman, quel coup de poing ! Il n'y a que Karine Giebel pour vous mettre les nerfs à vif comme ça. Durant 600 pages, le lecteur vivra un terrible calvaire, une souffrance de chaque instant, une impatience à dévorer les chapitres, pour comprendre, pour espérer. Will et Raphaël sont tombés en enfer et de braqueurs, ils vont devenir victimes. Sandra, la vétérinaire prise en otage n'est que le versant d'une autre personnalité, plus sombre, plus douloureuse.
On retrouve l'ambiguité des héros, chère à Karine Giebel, et déjà présente dans plusieurs de ces romans. Par rapport aux Morsures de l'ombre qui n'effleurait que brièvement les failles des personnages, Purgatoire des innocents nous plonge dans les vies de nos héros et nous raconte comment ils en sont arrivés là. On connaît leurs histoires, leurs failles, leurs passés. J'avais un peu peur qu'une séquestration sur 600 pages soit lassante mais Karine Giebel arrive parfaitement à insuffler de nouveaux éléments et à faire repartir le récit.
C'est un huis-clos éprouvant que nous propose Karine Giebel, à réserver à un public averti qui ne craint pas la violence ; un thriller sombre où l'on s'attache malgré tout à certains des personnages, on sombre, on crie, on transpire, on angoisse, on traverse toute une gamme d'émotions dramatiques, où l'espoir n'a que peu de place, jusqu'à ce final, émotionnellement chargé et à l'image du livre, douloureux.