Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol
J'ai voulu lire Katherine Pancol depuis plusieurs années, j'ai même failli en acheter plusieurs fois, j'aimais ses couvertues colorées et ses titres décalés. Il y a peu, on m'a prêté les yeux jaunes et la valse lente. J'ai mis presque deux semaines pour lire le premier et j'en ressors vraiment déçue, je n'ai pas du tout aimé !
Les yeux jaunes des crocodiles, c'est l'histoire de Joséphine, épouse insatisfaite et mère de famille en souffrance qui se réveille le jour où son mari et elle se séparent. Autour de Joséphine gravitent ses filles, Hortense et Zoé, sa voisine et amie, Shirley, sa soeur, Iris, et sa mère, gentiment surnommé la Cure-Dents.
Je pensais que j'allais lire un roman feel-good, un peu comme Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda, un roman joyeux, avec des personnages originaux et des situations cocasses, il n'en est rien !
Les yeux jaunes des crocodiles est un livre ennuyeux, sinistre, avec des personnages détestables, des situations convenues, et un esprit parisien puant. L'histoire pourrait être enjouée et sympathique, le réveil à presque 40 ans d'une femme qui a passée toute sa vie dans l'ombre des uns et des autres, une femme qui se rend compte qu'elle peut vivre sans son bon à rien de mari, une femme qui peut s'affirmer et réussir. Mais le principal problème des Yeux jaunes, ce sont ces personnages. Joséphine notre héroïne se déprécie pendant 600 pages, elle ne s'aime pas, se voit grosse, moche, nulle et molle et le répète à l'envi. Difficile donc de s'attacher à elle car elle pourrait être touchante, mais non, elle est simplement pénible à suivre. Mais les autres personnages ne sont pas plus sympathiques, touchants ou émouvants, à part peut-être Marcel, le beau-père de Joséphine. Sa mère m'a tout simplement l'air détestable. Sa soeur Iris, est une belle femme désoeuvrée dans son 200 m² rempli d'oeuvres d'art, une femme qui n'aura de cesse d'exploiter Joséphine à des fins personnelles et d'en plus, la rabaisser constamment. Et enfin sa fille aînée, Hortense qui est, sans aucun doute, le pire personnage du livre : hautaine, irrespectueuse, pimbêche, allumeuse, affreuse tout simplement.
Si je suis allée au bout de ce livre, ce n'est absolument pas pour voir comment l'histoire se terminait, je m'en fichais comme de l'an 40, c'était uniquement pour voir si ces personnages mauvais allaient se prendre un bon retour de bâton ! Et si c'est le cas d'Iris, Hortense s'en tire avec les honneurs, sauvant sa mère de la honte, celle-ci la remercie presque à genoux de la traiter si mal et ça, jusqu'à la dernière ligne !! J'ai cru que j'allais hurler quand j'ai vu comment l'auteure fait passer Hortense pour l'héroïne alors que celle-ci est continuellement atroce avec sa mère... j'en suis restée baba !
Pour conclure, ce n'était vraiment pas une bonne expérience que cette lecture... s'il y a un regain d'intérêt dans les 100/150 dernières pages, le fait que l'auteure conclut de cette façon, c'est-à-dire sur Hortense et non sur Joséphine, ne laisse vraiment pas un bon sentiment.