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21 mai 2008

J’ai fini L’écume des jours.Le deuxième Vian que

J’ai fini L’écume des jours.
Le deuxième Vian que je lis. Et j’aime, j’aime. Même si celui-là était très différent de J’irai cracher sur vos tombes.
Ici, c’est l’histoire de Colin et Chloé, de Chick et Alise. Une histoire où ces jeunes adultes passent leur temps à ne rien faire, pas par paresse, mais parce que dans ce monde-ci, cela ne se fait pas.
Dans ce roman, Boris Vian joue avec les codes littéraires, c’est un délice verbal, jeux de mots et néologismes sont à la fête.
« L'obsession consumériste de Chick, née d'une idolâtrie frénétique pour un certain Jean-Sol Partre, semble vouloir dire que le bonheur ne saurait durer. En effet, l'asphyxie gagne du terrain, et l'on assiste avec effroi au rétrécissement inexorable des appartements. On en veut presque à Vian d'être aussi lucide et de ne pas s'être contenté d'une expérience ludique sur fond de roman d'amour. » -- Sana Tang-Léopold Wauters sur amazon.fr

Dans L’écume des jours, les nénuphars envahissent les poumons, les canons à fusil poussent dans la terre grâce à la chaleur humaine, les pianos font des cocktails…
« - Mais, est-ce que c’est leur faute si ils croient que c’est bien de travailler ?
- Non, dit Colin, ce n’est pas leur faute. C’est parce qu’on leur a dit : « le travail, c’est sacré, c’st bien, c’est beau, c’est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit à tout... » Seulement, on s’arrange pour les faire travailler tout le temps alors ils ne peuvent pas en profiter.
- Mais alors, ils sont bêtes ? dit Chloé.
- Oui, ils sont bêtes, dit Colin. C’est pour ça qu’ils sont d’accord avec ceux qui leur font croire que le travail c’est ce qu’il y a de mieux. Ça leur évite de réfléchir et de chercher à progresser et à ne plus travailler. »

Ben dis donc, ça résonne vachement bien à l’heure actuelle ce petit passage…

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Commentaires
L
J'avais beaucoup aimé ce livre. Je l'ai lu il y a très longtemps. Il y avait une phrase magnifique, prononcée par Colin je crois : "J'aimerais me retirer dans un coing. A cause de l'odeur, et puis parce que j'y serais au chaud" (peut-être pas mot pour mot).
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L
merci qui ? héhé c'est mon livre celui-ci :)
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A
En fouillant sur le net et dans les auteurs que je pourrai lire je suis tombée sur cet homme très étrange pour moi, parce que jamais étudié ni même lu... <br /> Je ne saurai expliqué pourquoi, mais j'ai bien envie de m'y mettre... Il m'a l'air sympathique de Boris.. . <br /> Je prend note. Et une question pour finir: selon toi, je devrais commencer par lequel?
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P
Roh l'année dernière j'avais fait un mini mémoire sur .... l'intertextualité dans l'écume des jours.<br /> Ou comment délirer pendant 35 pages.<br /> J'avoue j'avais raconté n'importe quoi mais ça m'avait ouvert d'autres portes sur comment lire l'oeuvre. Finalement c'est à ça qu'on reconnait un bon bouquin... tu peux le lire à différentes époques et y trouver ton compte à chaque fois.<br /> <br /> Dans un recueil de poèmes du beau boris y a un vers qui fait écho au passage que t'as cité et qui dit à peu près "je n'ai pas à gagner ma vie, je l'ai déjà".<br /> Un truc du genre. J'avais trouvé ça génial.<br /> Je l'avais taguée sur un de mes tee shirt quand j'étais une jeune rebelle littéraire à la con! ;)
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S
salut Zofia, ben oui, c'est la revenante de service ; bon, j'ai vachement de retard, là, dans ma lecture, mais fallait quand même que je passe te faire un petit coucou puisqu'aujourd'hui-même, IAM fête ses 20 ans (d'ailleurs je sais pas si t'as canal, mais y'a "encore un printemps" et "comme un aimant" en 2e partie de soirée...) ; voili voilou, sinon j'espère que tes écrits se sont bien passés, je pense que j'en saurai un peu plus quand j'aurais rattrapé mon retard...
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