La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette – La reine dans le palais des courants d’air
Ceux qui connaissent auront reconnus là les deux derniers titres de la trilogie de Millénium entamée avec Les hommes qui n’aimaient pas les femmes.
A la fin de ce 1er opus, on laissait Mikael Blomkvist revenir à la rédaction de Millénium et Lisbeth Salander partir aux Caraïbes. Le second commence quand Mikael Blomkvist s’attaque à un nouveau morceau journalistique, une nouvelle petite bombe prête à exploser : le trafic de femmes mineures venant des pays de l’est.
Mikael prépare ce numéro spécial en compagnie de Dag Svensson, à la recherche d’un éditeur pour publier son bouquin sur le sujet et Mia Bergman, sa compagne, qui elle est en pleine rédaction de thèse pour devenir docteur en criminologie. Les trois sujets en préparation se ressemblent, se recoupent et vont foutre un sacré bordel au sein des plus hautes instances suédoises.
Lorsque ces collaborateurs se font assassiner et que les médias se lancent dans une chasse sauvage contre Lisbeth, il n’en faut pas plus à Mikael pour se plonger au cœur de cette nouvelle affaire avec un but : dénouer tous les fils et prouver l’innocence de Sally.
Peu sont de son côté, il va lui falloir persuasion et courage pour les convaincre de le rejoindre dans cette lutte.
C’est ainsi que commence le tome 2, autant dire très fort. On apprend de nouvelles choses sur le fonctionnement de la Suède, de son gouvernement. On découvre une Lisbeth surprenante et pleine de ressources.
Et on ne lâche pas le bouquin. L’intrigue est peut-être moins fournie que le 1er tome et se focalise davantage sur la traque que sur l’enquête de Dag, encore que ça me semble être bien réparti.
L’écriture est toujours vraiment aussi bonne, fluide malgré la quantité d’informations distillée tout au long des 650 pages.
Quant au troisième tome… il est pour moi le meilleur, le plus abouti de cette superbe trilogie. On laisse les personnages dans un drôle d’état à la fin de La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette. Je n’en dirais pas trop, pas plus pour ceux qui n’ont pas encore lu le 2.
Quoiqu’il en soit, une fois le 2 finit, on est obligé de commencer le 3, pour avoir le fin mot de l’histoire.
Ce tome va donc révéler une multitude de renseignements, d’informations sur Lisbeth que le lecteur n’avait pu que deviner jusqu’à présent. C’est l’histoire de Salander. La sienne. Mêlée à d’autres ramifications, des branches sombres de la Säpo, des activités souterraines et insoupçonnées.
Les alliés de Sally vont plus que jamais apporter leur soutien, combattre, en vue de publier un nouveau roman de Blomkvist, une nouvelle bombe plus importante que la première salve.
Ici encore on est face à une tonne de documentation, d’histoire politique et sociale mais tout est si bien fait, si bien monté, cadré, qu’on ne s’égare pas. On mène de front plusieurs enquêtes, plusieurs recherches à la façon d’un journaliste. Les personnages se font plus nombreux mais toujours aussi captivants. Les intrigues, on peut l’imaginer, mélange fiction et réalité.
Bref un des meilleurs romans que j’ai lu, tout s’y trouve et tout y merveilleusement décrit.
Contrairement au premier qui peut se lire individuellement, le 2 et le 3 sont trop imbriqués pour se contenter que d’un des deux.